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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 22:59
Peut-on penser sans mots (maux)?

Peut-on penser sans mots (maux)?

Si l’écologie consacre la dichotomie entre l’homme et son milieu et représente finalement ce qu’une conception erronée induit comme erreur d’appréciation, elle est aussi le pur produit culturel de la logique du tiers exclu. Il est une notion beaucoup plus pertinente qui imbrique l’homme (ou tout être conscient) dans son milieu et qui semble être captée par le concept d’écoumène. On peut d’ailleurs à partir de ce concept, l’étendre peut-être à la diversité cosmique en introduisant la notion d’exo écoumène :

Exo écoumène :

ou la relation onto-géo cosmographique d’une communauté d’êtres pensants à l’étendue de sa sphère de vie, celle-ci pouvant se limiter à une planète (la Terre par exemple dans le cas de l’humanité) pour les communautés qui ne sont pas encore passées par la singularité que constitue la découverte des techniques et technologies permettant le voyage interplanétaire/intersidéral.

L’exo écoumène est une mésologie dont l’objectif est d’étudier de manière interdisciplinaire et transdisciplinaire la relation des êtres conscients avec leur environnement. Le terme relation/rapport est important ici car il est justement au sens de Poincaré ce qui permet de caractériser le monde ambiant propre à cet être, l’Umwelt[-1]  « rapporté » à sa propre existence d’être conscient. Pour des observateurs « impliqués » ou du moins connectés, la représentation de ce milieu permet de tracer la diversité fractale d’un écosystème et des êtres conscients qui le composent, cette représentation géométrique pouvant ne pas se limiter à une planète. Il est alors particulièrement intéressant de considérer les groupes qui constituent les catégories à priori des êtres conscients étudiés. Ainsi les groupes des déplacements euclidiens et celui des translations temporelles sont les catégories à priori qui semblent « câbler » les cerveaux des humains[0]. La nature a doté certainement d’autres êtres conscients de groupes[2] similaires ou différents. Peut-on envisager des symétries avec d’autres êtres pensants par l’étude de ces catégories à priori ? En appliquant le théorème de Noether qui veut que les symétries d’un système conduisent à des grandeurs conservées, ces grandeurs à identifier, ne pourraient-elles pas servir de pivot dans le cadre d’un contact ? Ici ne pourrait-on pas introduire la notion de distance de contact, distance de contact qui serait caractérisée par « l’éloignement mésologique » représenté topologiquement et qui préfigurerait une géométrie du contact. Ici nous appliquerions en extrapolant de façon peut-être tout à fait erronée le principe de l’intrication fractale de la représentation selon le travail de Nash [2].

Enfin, en extrapolant à nos propres productions[3], les ordinateurs, et en injectant tout ou partie du « câblage » du groupe (le groupe des déplacements euclidiens) utilisé par les humains dans les machines, ne pourrions-nous pas faire d’une pierre deux coups :

  • Explorer un exo écoumène virtuel que nous pourrions modifier à note gré et éventuellement essayer de modéliser ceux de nos coreligionnaires.
  • Par introspection, se modéliser soi-même pour mieux se comprendre dans un travail réflexif.

Les chaussures sont un instrument pour marcher, les maths sont un instrument pour penser- Jean-Marie Souriau.

[-1] Dans le fil de l’Umweltlehre d’Uexküll et du fûdoron de Watsuji. Le milieu n’est pas réductible à l’environnement car ce n’est pas un donné brut mais un construit.

[0] Le groupe de Bruno, le groupe des mises en mouvement.

[1] Ethologie :

[2] Théorie des équations différentielles partielles non linéaires et ses applications aux analyses géométriques. En particulier le théorème d’entrelacement de façon régulière où des n-variétés Riemanniennes compactes peuvent être entrelacées isométriquement (c’est à dire qui conserve la longueur des courbes) dans un espace de dimension n*(3n+11)/2.

Passage d'un "tore plat" à un tore "ondulé"

Passage d'un "tore plat" à un tore "ondulé"

Dans un tout autre ordre d’idée, je me demande s’il n’y a pas lieu ici de faire une connexion avec ces histoires de plissement de l’espace tridimensionnel provoqué par le jumeau et cette question des nébuleuses toroïdales ? Voir la D63.

Nébuleuse toroïdale

Nébuleuse toroïdale

[3] Deep Learning Paper Implementations: Spatial Transformer Networks - Part I

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