Les yeux de la Terre, l'expression d'un visage pour une éthique de la vie sage.
Autrui, son visage, son regard plus que tous les autres aspects m’interpellent et m’interrogent. Qui suis-je moi humain pour prendre possession de la Terre et transformer ce paradis en enfer ? Aurais-je oublié ma responsabilité et les valeurs cardinales qui me font exister ?
Le regard est le signe invisible de la conscience qu’il donne à voir. Il est à la jointure du sensible et de l’inintelligible immédiat.
L’homme à la recherche de l’altérité des étoiles a oublié ses autres voisins si proches que la Terre dévoile. Croiser le regard de l’autre, c’est vivre un hapax existentiel, une épiphanie du réuni qui célèbre la vie. Cette projection/ rupture eidétique émerge sur l’éthique. Autrui « ne limite pas la liberté du Même ; il l’instaure et la justifie ».
Ce n’est pas la liberté qui est première à la responsabilité, c’est la responsabilité qui précède la liberté et qui mène à l’action. Sur les frontispices des mairies, ce n’est donc pas liberté, égalité, fraternité qu’il faut graver mais bien plutôt responsabilité, identité et liberté.
« Moi est un autre car l’autre est comme moi » et cette constatation dépasse les barrières d’espèce tout en signifiant l’irréductible complexité de la vie et de son cavalier, la conscience. Les rênes de l’éthique permettent de conduire l’équipage sur la voie de l’évolution.
NB: Largement inspiré d'Emmanuel Levinas.
