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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 07:09
Y compris sur les astéroïdes?

Y compris sur les astéroïdes?

Et boum, une pierre de plus dans le jardin déjà bien labouré des tenants de la Terre rare. L’étude du professeur William Schopf et de ses collègues de l’université d’UCLA et du Wisconsin sur les plus vieux organismes en utilisant les techniques les plus performantes tend à prouver que la vie est commune dans l’univers.

Les précautions d’usage à la fin de l’article indiquent bien que la vie ailleurs uniformément répandu n’est pas une preuve de l’existence d’intelligences extraterrestres, histoire de dire que l’on peut concevoir des microorganismes à l’heure actuelle mais la possibilité d’imaginer des êtres conscients qui ont un milliard d’année d’avance sur nous n’est visiblement pas encore contemporaine, une marque d’incommensurabilité! Peu importe, les récentes avancées en exo planétologie, le principe de Copernic et les statistiques sont là pour appliquer un rasoir d’Occam que les brigades de l’ânerie (zètes, union rationaliste, etc.) utilisent toujours dans le mauvais sens….

Mais revenons à l’article. Il s’agit de microorganismes provenant de l’Australie de l’Ouest qui ont 3,465 milliards d’années et qui révèlent que la vie fut déjà diverse sur Terre avec des photo synthétiseurs primitifs produisant et utilisant du méthane. C’est la première étude menée qui montre la diversité des organismes à cette période de l’histoire et les études précédentes avaient montré qu’il y avait aussi des utilisateurs du soufre (à titre de boutade on pourrait dire que visiblement l’enfer semble coexistant au démarrage de la vie!) il y a 3,4 millions d’années.

L’étude est la plus détaillée jamais conduite sur les microorganismes préservés dans les fossiles. Les scientifiques ont employé une technologie à la pointe du progrès intitulée SIMS, acronyme de Secondary Ion Mass Spectroscopy ou spectroscopie de masse des ions secondaires qui évalue le rapport entre les isotopes de carbone 12 et 13, une information que les scientifiques utilisent pour déterminer comment les organismes vivaient. Les bactéries photosynthétiques ont différentes signatures carbonées, des producteurs de méthane aux consommateurs. Les chercheurs du Wisconsin, conduits par le professeur de géoscience John Valley (pour le fun et avec J.Valley, on sent comme une connexion ufologique phonétique mais il s’agit ici de John et non pas de Jacques), utilisèrent un SIMS pour séparer le carbone de chaque fossile en ses isotopes constituants et en déterminer les rapports. “Les différences dans les rapports isotopiques du carbone se corrèlent avec leurs formes” confirme Valley, leurs rapports C13/C12 sont caractéristiques de fonctions biologiques et métaboliques.

Les fossiles se formèrent à une période où il y avait très peu d’oxygène dans l’atmosphère confirme le professeur Schopf. Il pense que la photosynthèse avancée n’avait pas encore évolué, et que l’oxygène fit son apparition sur Terre approximativement 500 millions d’années plus tard, avant que sa concentration dans notre atmosphère n'augmente rapidement il y a 2 milliards d’années. L’oxygène devait être un poison pour ces microorganismes et les aurait certainement tué. Comme quoi ce qui est bon pour les uns est mauvais pour les autres et vice versa, ce qui nous engage dans une démarche d’éthique sensitive inspirée de Spinoza ou morale du sage dans nos futurs contacts.

A suivre.

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