Véritable OVNI du cinéma, voici un film qui va susciter bien des débats et un certain malaise puisqu’il aborde un sujet « O » combien tabou qui est celui de la pénétration extraterrestre dans la société humaine. L’approche est totalement décalée. Elle prend le point de vue de l’Alien dans une perception multi sensorielle de la société humaine qui met le spectateur humain d’emblée dans une inconfortable position où l’incompréhensible percute de front une rationalité fragile, le château de cartes de nos croyances. Certes il s’agit avant tout d’un tremplin pour faire un portrait sans concession de notre monde, jusqu’à une rétro pénétration de l’humanité dans l’altérité sexuellement discutable.
Film minimaliste mais superbe par la profondeur des thèmes qu’il aborde et notamment celui de l’identité.
En cette période où l’on célèbre la barbarie, une fabuleuse étincelle dans la grisaille.
Barbarie
Toujours présente dans l’ici
Conjuguant le quotidien avec la veulerie
Tu fauches la vie toujours avec mépris.
Nous célébrons le centenaire de ta grande boucherie
Où les banquiers à l’origine de ce conflit
Sont étrangement absents de cette actuelle diascopie.
Barbarie, chaque jour qui passe te célèbre à l’envie
Des vautours de la finance qui précipitent dans le chaos un pays
Aux bouchers de la loi du talion qui massacrent à l’unisson
Une population dans la misère qui n’a plus d’horizon.
D’une Europe poussée au conflit armée par un fidèle allié
Qui n’hésite pas à espionner et ficher tout citoyen né
Poussant à la politique du pire
Pour sauver de la faillite leur empire.
Le devoir de mémoire confine au dérisoire d’une histoire de Léthé
Où les petits enfants des victimes deviennent les acteurs du crime.
Drôle d’inversion que ce monde plein de perversions qui déciment
Les populations assoupies par la criminelle ironie
D’une élite cultivant l’idolâtrie de la barbarie.
Cent ans, un siècle de fer où l’on a célébré sa seigneurie
Massacrant, tuant, éradiquant, gazant
Transformant chaque instant en une parousie de l’infamant,
Bien guidé par le « diable » dans ces cheminements.
C’est peut-être cette alliance du « diable » et de la science
Que nous célébrons aujourd’hui dans notre inconscience
Histoire de se préparer dans ce monde plein de polarités
Aux futurs conflits armés, aux nouveaux charniers
Décidés par nos politiques, champions de l’inique,
Une histoire où l’on a envie de crier aux changements orphiques.
My body is a Cage - Peter Gabriel
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