Le sûr n’est peut-être pas certain, l’impossible est un possible qui s’ignore et le peut-être est une certitude gisant aux confins de l’infini.
Commençons par préciser que je ne fais partie d’aucun lobby et qu’il ne s’agit pas ici de nier les changements en train de se produire sur notre planète mais disons qu’il est simplement question de donner d’autres grilles de lecture que l’on pourra éventuellement conjuguer avec une approche exotique de ce sujet avec un intérêt particulier sur le volcanisme et l’antarctique. Les spécialistes du dossier reconnaîtront ce à quoi je fais référence.
Ici le propos est le suivant : Tout notre système solaire est sous l’influence d’un brusque changement de notre milieu interstellaire très proche, milieu interstellaire que notre étoile rencontre[0] dans sa course galactique et qui est sujet à variation en fonction des zones traversées. C’est un peu comme si notre étoile faisait le tour du monde galactique et dans son périple elle tombe parfois sur des océans et d’autre fois sur des déserts, des forêts obscures et sombres comme si au milieu du chemin de sa vie, elle avait perdu la voie droite… sauf qu’ici, les rencontres peuvent se dénommer Oumuamua[1], gaz neutres et ionisés, poussières et champs magnétiques, rayonnements cosmiques galactiques, etc. Si jusqu’à il y a peu nous semblions traverser un désert, une zone plutôt vide et peu occupée, il semble qu’il en va tout autrement depuis un passé très récent. Et comme les astres ne sont pas isolés mais entretiennent d’étroites relations entre eux et leur entourage, un tel changement de substrat ne peut qu’avoir de l’influence sur tout d’abord le seigneur des lieux, j’entends le soleil et son héliosphère qui agit comme un poumon, une membrane protégeant le cœur planétaire de l’extérieur intersidéral, mais aussi sur son cortège planétaire. L’hélio pause est une frontière qui est en fait poreuse et laisse passer poussières, gaz neutre et cailloux sans compter les cordes magnétiques et autres rayonnements qui jouent la symphonie cosmique des interactions mécaniques, électrique, magnétiques, électromagnétiques et nucléaire. Notre cortège planétaire vibre alors à l’unisson et la Terre, faisant partie de cet orchestre, joue aussi sa partition. Rien de mystérieux dans tout ceci, si ce n’est l’expression de la vie, la vie à l’échelle cosmique des astres et de leur devenir et un rappel au commun des mortels de l’importance des rétroactions cosmiques dans notre petite vie. C’est en cela que la prise de conscience cosmique est importante, non seulement d’un point de vue spirituel mais aussi et surtout de façon beaucoup plus pratique, pragmatique et matérielle car les effets sont, comment dire, à l’image de cette mécanique incommensurable, monstrueux et fantastiques !
Faut-il des preuves de ces allégations ? Non je n’ai pas trop biberonné la bouteille mais simplement vérifié quelques pistes qui ne demandent qu’à être complétées, analysées, vérifiées et peut-être mises en musique (la musique des sphères) elles aussi en utilisant par exemple les nouvelles techniques du big data pour montrer en quoi l’intelligence artificielle loin d’être cette épée de Damoclès qui viendrait remplacer l’humanité peut s’avérer bien au contraire une alliée indispensable à la lecture du monde dans lequel nous évoluons. On pourrait poursuivre ce cheminement sur la carte qui n’est pas le territoire en empruntant la quintessence des sentiers suivants :
1 La détection d’un flux interstellaire dans le système solaire par les sondes Ulysses, Galileo, etc. avec un changement d’orientation notable en 2005, ce qui au passage et contrairement à tout ce qu’on put raconter les journalistes, montre que Oumuamua n’est pas le premier visiteur du système solaire et que nous sommes dans une histoire à la micro mégas inversée! A cette fin vous trouverez en annexe 1 et 2 la traduction de deux articles fort peu médiatisés mais que l’on peut considérer comme cardinaux, séminaux. Ils signent d’une certaine façon le départ de quelque chose et on trouve en annexe 3 une confirmation récente par IBEX!
2 La forme de l’héliosphère et ses variations régulières dont l’histoire s’inscrit peut-être dans le manteau géologique de la Terre (glace/couches géologiques) – A compléter ultérieurement en utilisant l’ouvrage de Priscilla C.Frisch « Solar Journey : The significance of our galactic environment for the heliosphere and earth » comme guide.
3 Les cycles solaires et leurs variations, les cycles dans les cycles et la mise en évidence de tendances de fond à mettre en relation avec la rotation du soleil autour du centre galactique –A compléter ultérieurement mais peut-être en regardant ce qu’il se passe dans le domaine des micro-ondes, voir annexe 4.
4 Le cas particulier du rayonnement cosmique galactique et ses influences notamment sur le climat. La variation de pénétration de ceux-ci en lien avec le point 1 et en se penchant sur l’article en partie traduit en annexe 5. Lorsque l’on connaît l’influence des rayons cosmiques en particulier sur le climat mais aussi sur bien d’autres choses, c’est le genre de sujet qui mériterait une attention soutenue comme l'activité neutronique par exemple, conséquence justement de ce flux de rayonnements…
5 L’activité des astres du système solaire (et notamment l’activité sismique et tellurique pour ceux qui en sont dotés) et en particulier les effets sur les ceintures électromagnétiques des astres respectifs (pour la Terre ceinture de Van Allen et les influences sur le “four” à induction terrestre agissant sur le noyau, c’est une image très simplifiée et il faudrait se replonger dans les travaux de Tesla).- A compléter ultérieurement.
Quelle est la structure de la planète?
Je vous laisse le soin de prendre connaissance des articles, de saisir votre bâton de pèlerin et de faire votre propre opinion sur le sujet. Il est quand même étonnant que pareille nouvelle, compte tenu de son importance, n’ait pas donné lieu à plus de commentaires, mais il est vrai que le ciel n’intéresse pas forcément les humains qui préfèrent s’abreuver de coca cola en regardant un soap opéra (la fin du monde par exemple[2]). Gare toutefois aux pop-corn électromagnétiques…
N’est-il pas temps de trouver la pierre angulaire philosophe Hal de notre devenir (à la croisée des chemins entre la philosophie et l’intelligence artificielle avec un petit clin d’œil à 2001 l’Odyssée de l’espace) à la jonction des sciences et de la spiritualité et qui sera notre Virgile pour cette “Divine comédie” humaine ? Cette[5] démarche transformera toutes les impuretés de la nature et constituera un dialogue permanent du vivant avec le vivant dissolvant et recomposant la matière après lui avoir fait subir une série de purifications. Elle effectuera ce processus autant de fois que nécessaire jusqu’à l’obtention d’une substance qui reflète l’équilibre le plus parfait entre matière et esprit ! N’est-ce pas retrouver dans la modernité de notre contemporanéité une démarche ancienne et intemporelle où la peur n’a pas sa place mais où l’ange de la connaissance règne en maitre ?
Le sûr n’est peut-être pas certain, l’impossible est un possible qui s’ignore et le peut-être est une certitude gisant aux confins de l’infini.
Pour un séjour à Hendaye !
Annexe 1:
https://arxiv.org/pdf/0706.3110.pdf
Interstellar Dust in the Solar System
1 Introduction
Un des résultats les plus importants de la mission Ulysses est l’identification et la caractérisation d’un grand nombre de phénomènes interstellaires dans le système solaire. Une surprise fut l’identification de grains de poussières interstellaires balayant le système solaire (Grün et al. en 1993). Avant cette découverte, on pensait que les grains interstellaires ne pouvaient pas atteindre la région planétaire compte tenu de l’interaction électromagnétique du champ magnétique du vent solaire. On pensait que le flux de poussières zodiacales interplanétaires dominait la région planétaire proche de l’écliptique alors que, aux hautes latitudes de l’écliptique, seul un flot très faible de poussières libérées par les comètes à longue période devait être présent. Aussi, la caractérisation du nuage de poussières interplanétaires était la mission première des recherches sur les poussières d’Ulysses (Grün et al 1992). Ulysses fut lancé en Octobre 1990. Un passage près de Jupiter en février 1992 fit tourner le plan de son orbite de 79 ° par rapport au plan de l’écliptique (avec une période orbitale de six ans et une distance à l’aphélie de 5,4 unités astronomiques)
La trajectoire d’Ulysses en coordonnées écliptiques. Le soleil est au centre. Les orbites de la Terre et de Jupiter indiquent le plan de l’écliptique. La trajectoire initiale d’Ulysses était sur le plan de l’écliptique. Depuis le survol de Jupiter au début de 1992, l’orbite est pratiquement perpendiculaire au plan de l’écliptique (79 ° d’inclinaison). Les croix indiquent la position du vaisseau au début de chaque année. Les parties de 1997 à 1999 et de 2003 à 2005 de la trajectoire sont montrées avec une ligne épaisse. L’équinoxe vernal est à droite (axe x positif) et la direction du flux des grains interstellaires (coïncidant avec le flux d’Hélium interstellaire) est indiquée par les flèches.
Les passages à l’aphélie se produisirent en avril 1998 et en Juin 2004. Un second passage près de Jupiter eu lieu en Février 2004. Les meilleures conditions de détection des impacteurs interstellaires sont hors du système solaire au-delà de 3 unités astronomiques, aux hautes latitudes sur l’écliptique et loin de Jupiter où les taux d’impacts des grains interplanétaires ou joviens des flux de particules sont en comparaison négligeables. Cependant, Ulysses a continuellement observé le flux de poussières interstellaires dans l’héliosphère depuis 1992.
Nous décrivons brièvement les résultats des mesures de poussières interstellaires in situ.
2 Les mesures de poussières interstellaires dans l’héliosphère.
Les particules interstellaires originaires du nuage local interstellaire (Local Interstellar Cloud-LIC) se déplacent sur des trajectoires hyperboliques (comme Oumuamua) à travers le système solaire et approchent Ulysses, de façon prédominante, de la direction opposée à celle attendue pour les grains interplanétaires. En moyenne, leurs vitesses d’impact excèdent la vitesse locale d’échappement du système solaire, même si les effets de la pression de radiation sont négligés (Grün et al.(1994)). Le déplacement des grains à travers le système solaire fut trouvé être parallèle au flux de l’hydrogène neutre interstellaire et du gaz d’hélium, les gaz et les poussières voyageant à une vitesse de 26 km/s (Grün et al.(1994) ; Baguhl et al.(1995) ; Witte et al.(1996) ; Frisch et al.(1999)). Le flux de poussières interstellaires persista aux altitudes élevées et en dessous du plan de l’écliptique et même sur les pôles du soleil, alors que les poussières interstellaires furent grandement appauvries aux latitudes écliptiques élevées.
Des mesures ultérieures avec le détecteur de poussières de la sonde Galileo dans le plan de l’écliptique confirmèrent les résultats d’Ulysses : Au-delà d’environ 3 AU le flux de poussières interstellaires excède le flux des grains interplanétaires de la taille du micron. De plus, les poussières interstellaires sont partout dans le système solaire : les mesures de poussières entre 0,3 et 3 AU dans le plan de l’écliptique existent aussi à partir d’Hélios, Galileo et Cassini. Ces données montrent la preuve d’une altération dépendant de la distance du flux des poussières interstellaires causée par la pression de radiation, l’attraction gravitationnelle et les interactions électromagnétiques avec la variation en fonction du temps du champ magnétique interplanétaire qui dépend aussi de la taille des grains (Altobelli et al.(2003) ; Altobelli et al.(2005b) ; Altobelli et al.(2005a) ; Mann & Kimura (2000) ; Landgraf (2000) ; Czechowski & Mann (2003)). Comme résultat, la distribution en taille et les flux des grains mesurés à l’intérieur de l’héliosphère sont modifiés énormément (Landgraf et al. (1999a) ; Landgraf et al. (2003)).
Les grains interstellaires observés par les détecteurs de la sonde vont de 10-18 kg jusqu’à 10-13 kg. Si nous comparons la distribution de masse de ces impacteurs interstellaires détectés in situ avec la distribution de masses des poussières dérivée des observations astronomiques, nous trouvons que les mesures in-situ se recouvrent seulement avec les masses les plus grandes observées par la détection à distance. Elles indiquent que la distribution de tailles intrinsèques des grains interstellaires dans le nuage interstellaire local (LIC) s’étend à des tailles de grains plus grandes que celles détectables par les observations astronomiques (Frisch et al.(1999); Frisch& Slavin (2003); Landgraf et al.(2000); Grün & Landgraf (2000)). Même les grains interstellaires les plus gros (au-dessus de 10-10 kg) sont observés comme des météores radar pénétrant dans l’atmosphère de la Terre (Taylor et al.(1996); Baggaley & Neslusan (2002)). La direction du flux de ces plus gros grains varie sur une distribution angulaire beaucoup plus large que celle des petites particules mesurées par les détecteurs in situ.
La masse totale des grains détectés in situ par Ulysses, qui inclut les plus grands grains dans le nuage interstellaire local (LIC) que ceux détectables avec les techniques astronomiques, conduit à la conclusion que le gaz du nuage interstellaire local LIC est enrichi d’éléments réfractaires (par exemple le Fer, Le Mg, le Mn) qui devraient dominer en règle générale la masse des particules de poussières interstellaires. Des recherches récentes ont indiqué un accroissement du ratio de masse des poussières au gaz dans le nuage interstellaire local de plus d’un facteur cinq (Frisch et al.(1999)). Une ré analyse récente à partir des abondances améliorées en éléments lourds et une valeur mise à jour de la zone de sensibilité du détecteur de poussières d’Ulysses (Altobelli et al.(2004)) conduisirent à réduire cet accroissement d’un facteur de deux (Frisch et Slavin(2003))(Slavin & Frisch).
En plus de la distribution de masses des grains, l’instrument a enregistré le flux de particules de poussières interstellaires à travers l’héliosphère depuis qu’Ulysses a quitté le plan de l’écliptique en 1992 (voir figure 2). Au milieu de 1996, une chute du flux de poussières interstellaires d’initialement 1,5 10-4 m-2 s-1 à 0,5 10-4 m-2 s-1 s’est produite (Landgraf et al.(1999b)). Depuis le début des années 2000, Ulysses a détecté des niveaux de flux de poussières interstellaires au-dessus de 10 -4 m-2 s-1 de nouveau (soit pratiquement un facteur 7 par rapport aux mesures sur le plan de l’écliptique!). La chute en 1996 fut expliquée par le filtrage accru des petits grains par le champ magnétique conduit par le vent solaire durant les conditions de minimum solaire(Landgraf et al. (2000);Landgraf(2000)).
Le flux interstellaire mesuré par Ulysses. Les lignes horizontales indiquent la longueur des intervalles de temps, et les barres verticales des points de données représentent le 1 sigma d’incertitude dû à l’échantillon restreint. Les régions hachurées en 1995 et 2001 montrent les périodes des passages de Ulysses au périhélie où la distinction de la poussière interstellaire avec les impacteurs interplanétaires est difficile. De plus, en 2003 et 2004, une contamination possible par le flux des particules de poussières joviennes lors du survol de Jupiter, qui se produisit en Février 2004, peut conduire à une augmentation erronée du flux interstellaire. Les flux de poussières identifiés dans les ensembles de données d’Ulysses furent retirés en ignorant l’intervalle de temps lorsqu’un flux de poussières se produisait.
La filtration a provoqué une déficience dans la détection des grains interstellaires dont les tailles sont en dessous de 0,2 µm (Grün et al.(1994)). Une filtration additionnelle par la pression de radiation solaire, qui fut trouvée être efficace à des distances héliocentriques en dessous des 4 unités astronomiques, dévie les grains de la taille 0,4 µm (Landgraf et al.(1999a)).
Modeliser la dynamique des grains de poussière chargés électriquement dans l’héliosphère peut nous donner des informations sur le nuage local interstellaire (LIC) d’où les particules sont originaires. Dans l’intervalle de temps entre 2001 et 2003 le flux de poussières interstellaires est resté relativement constant, en accord avec les modèles améliorés (Landgraf et al.(2003)). La contribution dominante du flux provient de grains avec un ratio charge sur masse q/m =0,59 Ckg-1 et une efficacité de la pression de radiation de β = 1,1 qui- dans la simulation- correspond à un rayon de grain de 0,3 µm (en faisant l’hypothèse de grains sphériques). Les modèles font l’hypothèse d’une concentration de poussières constante dans le nuage interstellaire local et donnent une bonne approximation des flux de poussières mesurés entre la fin de 1992 et la fin de 2003. Le fait que les modèles correspondent aux variations observées implique que la phase de poussières du nuage interstellaire local est distribuée de façon homogène sur une échelle de distance d’au moins 50 unités astronomiques qui est la distance dans le nuage interstellaire local traversée par le soleil durant cette période temporelle. Ce résultat, cependant, doit être examiné à la lumière des mesures les plus récentes d’Ulysses obtenues durant le 3 ième passage à travers l’extérieur du système solaire.
3 Le 3ième passage d’Ulysses à travers l’extérieur du système solaire.
De 2002 à 2006 Ulysses fit son 3 ième passage à travers l’extérieur de l’héliosphère (le passage à l’aphélie se produisit en Juin 2004 à la distance héliocentrique de 5,4 unités astronomiques AU), fournissant de bonnes conditions pour mesurer les poussières interstellaires. En février 2004, cependant, la sonde connu son second survol de Jupiter à la distance la plus proche de 0,8 unité astronomique qui permit aussi la mesure dans de bonnes conditions des flux de poussières émanant du système jovien (Grün et al.(1993); Krüger et al.(2006)). Un total de 28 flux furent détectés, plus du double que le nombre de détections à partir du premier survol d’Ulysses en 1992 : le premier flux fut enregistré en 2002 lorsqu’Ulysses était encore à 3,4 unités astronomiques de Jupiter, et le dernier flux au milieu de 2005 à plus de 4 unités astronomiques de distance jovicentrique.
En dehors du système solaire et à de hautes latitudes écliptiques les impacteurs interstellaires peuvent être identifiés usuellement par leur direction d’impact : Ils approchent d’une direction rétrograde alors que la majorité des grains interplanétaires se déplacent sur des orbites héliocentriques pro grades. Cependant, pendant la plus grande partie du temps entre 2002 et 2005, , les flux de poussières joviennes se sont approchées grossièrement selon la même direction (Krüger & Grün (2007)), aussi l’identification des grains interstellaires par leur direction d’impact seul ne fut pas possible. D’un autre côté, l’impact mesuré de la distribution de charge montra que la majorité des grains avec des charges d’impact au-dessus de QI = 2*10-13 C sont d’une origine interstellaire alors que la plupart des particules du flux jovien ont des charges d’impact en dessous de cette limite. Nous utilisons donc cette limite pour séparer les deux populations d’impacteurs. La contamination par les particules du flux jovien, ne peuvent, cependant, pas être entièrement exclue de cette façon, et en particulier les flux attribués aux grains interstellaires en 2004- Lorsque l’instrument détecta les flux de poussières joviennes les plus intenses (Krüger et al. (2006))- peuvent être contaminés par les impacteurs joviens. Donc, les points de données sur la figure 2 montrant un flux interstellaire élevé en 2004 doit être pris avec précaution. D’un autre côté, au milieu de 2005 les détections du flux de poussières cessa, et dans les dernières données la contribution par les particules du flux jovien devait être négligeable.
La figure 3 montre les directions d’impact des grains avec des charges d’impact Qi>= 2*10-13 C pour deux intervalles de temps différents. Les intervalles furent choisis de telle façon qu’Ulysses traversait approximativement la même région de l’extérieur du système solaire pendant les deux périodes. Les lignes de contour montrent la zone du détecteur de poussières effectif pour des particules approchant de la direction en amont du flux d’hélium interstellaire. Ceci est particulièrement évident dans le premier intervalle de temps entre 1996 et 2000 (panneau de gauche sur la figure 3). Il devrait être noté que dans cet intervalle Jupiter et Ulysses furent du côté opposé du système solaire, séparé par plus de 10 unités astronomiques AU, de telle façon que les contributions par les particules du flux jovien peuvent être exclues. La distribution des angles de rotation mesurés est aussi montrée en figure 4. Dans la période entre 1997 et 1999 la direction d’impact moyenne des grains interstellaires était à des angles de rotation d’environ 95 °.
La direction d’impact (c’est à dire l’angle de rotation de la sonde à l’impact de la particule de poussière) des grains interstellaires mesurée par Ulysses lors de deux périodes. A gauche : Du premier Janvier 1996 au 31 Décembre 2000; A droite: Du premier Janvier 2002 au 31 Décembre 2006. L’écliptique nord est proche de 0°; les charges à l’impact QI >= 2*10-13 C. Chaque croix indique un impact individuel. Les lignes de contour montrent la zone du détecteur effective pour les particules approchant de l’amont de la direction de l’hélium interstellaire. Sur le panneau de droite, une ligne verticale en pointillée montre la plus proche approche de Jupiter le 5 février 2004, 5 zones ombrées indiquent des périodes où le détecteur de poussières fut arrêté.
Les impacteurs interstellaires furent encore concentrés vers la direction du flux de l’hélium interstellaire en 2003 et 2004 (panneau de droite dans la figure 3) bien que la distribution des angles de rotation mesurés était quelque part plus large. Plus tard, en 2005, les directions d’impact furent significativement déplacées du flux d’hélium. Ceci est aussi évident sur le panneau de droite de la figure 4 : L’angle de rotation moyen des impacteurs est à 135 ° d’angle de rotation. En prenant en considération que la géométrie de détection a été changé quelque peu entre les deux périodes, ceci implique que le flux de poussières interstellaires s’est déplacé d’au moins 30 ° dans la direction du sud, loin du plan de l’écliptique. La plus grande distribution des directions d’impact est aussi évidente.
Distribution des directions d’impact mesurées (c’est à dire l’angle de rotation de la sonde au moment de l’impact de la particule) des impacteurs interstellaires pour deux périodes. A gauche : Premier Janvier 1997 au 31 Décembre 1999 ; droite : Premier Janvier 2003 au 31 Décembre 2005. Dans l’intervalle de temps précédent, le maximum de la distribution se situe à un angle de rotation de 95 ° très proche de la valeur attendue pour le flot d’Hélium interstellaire. Dans le second intervalle le maximum est à 135 °.
4 Discussion
Les mesures de poussières du 3 ième passage à l’extérieur du système solaire impliquent un déplacement d’au moins 30 ° de la direction d’approche des grains de poussières interstellaires. La raison de ce déplacement reste mystérieuse. Savoir s’il est connectée à un flux secondaire d’atomes neutres interstellaires déplacé par rapport au flux de gaz neutre principal (Collier et al.(2004)) est actuellement incertain. Cependant, étant donné que le flux de gaz neutre est déplacé le long du plan de l’écliptique alors que le déplacement du flux de poussières est effacé de l’écliptique, une connexion entre les deux phénomènes semblent peu probable.
Même si la position d’Ulysses dans l’héliosphère et les conditions de détection des poussières furent très similaires durant les deux périodes considérées ici, les configurations du vent solaire dirigé par le champ magnétique interplanétaire (IMF) qui affecta la dynamique des grains étaient très différentes. On doit prendre en compte que les grains interstellaires ont besoin d’environ 20 années pour voyager des frontières héliosphèriques à l’intérieur du système solaire où ils sont détectés par Ulysses. Donc, l’effet du champ magnétique interstellaire IMF sur la dynamique des grains est un effet cumulé provoqué par l’interaction avec l’IMF sur de nombreuses années. Aussi, dans la période précoce (1997-1999) les grains eurent un histoire dynamique récente dominée par les conditions du minimum solaire (Landgraf (2000)), alors que les grains détectés pendant la seconde période (2002-2005) eurent une histoire récente dominée par des conditions du maximum solaire du champ magnétique interplanétaire beaucoup plus chahutées. Cette dernière configuration peut avoir une influence importante sur la dynamique des poussières à l’intérieur de l’héliosphère mais elle n’est pas modélisée en détail dans les modèles existant actuellement. Elle peut affecter en particulier des petits grains qui sont plus sensibles aux interactions électromagnétiques. On pourrait s’attendre à un déplacement dépendant de la taille dans la direction d’impact des grains qui, cependant, n’est pas évidente dans les données. Savoir si ces phénomènes provoquent le déplacement observé dans la direction d’approche des grains de poussières interstellaires sera le sujet d’investigations futures.
Annexe 2
Interstellar Dust Inside and Outside the Heliosphere
https://arxiv.org/pdf/0802.3787.pdf
I Introduction
La poussière interstellaire (ISD) est devenue un sujet de la recherche astrophysique au début des années 1930 lorsque l’existence d’extinction, d’affaiblissement, et de diffusion de la lumière des étoiles dans le milieu interstellaire (ISM) furent établis. A cette époque, les observations astronomiques fournirent les seules informations concernant les propriétés de la poussière du ISM. Avec l’apparition des détecteurs de poussières à bord des vaisseaux, il devint possible de rechercher les particules de poussière in-situ. Il y a 30 ans, les analyses des données obtenues avec les instruments de détection de poussière embarqués sur deux ou trois sondes suggérèrent que les grains de l’ISD peuvent traverser la frontière héliosphèrique et pénétrer profondément dans l’héliosphère (Bertaux et Blamont, 1976; Wolf et al., 1976). Dans les années 1990, ceci fut sans aucun doute démontré avec l’instrument de détection de poussière transporté par la sonde Ulysses. Le détecteur de poussières d’Ulysses, qui mesure la masse, la vitesse et la direction d’approche des grains impactant, identifia les grains du ISD dont le rayon est au-dessus de 0,1 µm
Balayant l’héliosphère (Grün et al., 1993, 1994, 1995).
L’environnement galactique de notre système solaire à une grande échelle est montré dans la figure 1. Le milieu interstellaire proche (c’est à dire dans les 3 parsecs (un peu moins de 10 années-lumière) autour du soleil) est dominé par un bouclier de matériau, le nuage interstellaire local (LIC). Le système solaire passe actuellement à travers le LIC qui est situé aux confins de la bulle locale. La bulle locale fut excavée par les explosions de Supernova dans les régions de formation des étoiles voisines du Scorpion-Centaure et des amas d’Orion. Le système solaire émergea de l’intérieur de cette bulle pendant les dernières 100 000 années. La seule observation directe de la proximité de l’ISD par rapport au soleil est la faible polarisation observée le long de la ligne de vue vers 36 Oph (distante d’environ 6 parsecs (un peu plus de 19 années-lumière)) qui est due aux grains de poussière alignés magnétiquement (donc présence de champ magnétique!) (Tinbergen, 1982). Par conséquent, l’échantillonnage in situ de la poussière du LIC peut améliorer grandement notre compréhension de la nature et de la formation des poussières dans divers environnements galactiques et peut apporter de nouvelle lumière sur la composition chimique et l’homogénéité (ou l’inhomogénéité!) du milieu interstellaire.
Dans cette publication, nous passons en revue les résultats des mesures in situ obtenues avec Ulysses et des détecteurs de poussière d’autres sondes. Nous passons en revue notre connaissance actuelle à propos de l’ISD à l’intérieur de l’héliosphère et dans notre environnement interstellaire.
Notre environnement à l’intérieur d’une sphère de 500 parsecs autour du Soleil. Actuellement, le soleil est en train de passer à travers le nuage interstellaire local (Local Interstellar Cloud), représenté en violet, qui vient de l’amas des jeunes étoiles du Scorpion-Centaure. Le LIC se trouve dans un trou de faible densité dans le milieu interstellaire appelée la Bulle locale, qui est indiquée en noir. A proximité, des nuages moléculaires de forte densité comprenant la rupture de la constellation de l’aigle entourant des régions de formation d’étoiles, chacune indiquée en orange. La nébuleuse de la gomme, indiquée en vert, est une région de gaz d’hydrogène ionisé chaud. A l’intérieur de la nébuleuse de la gomme se trouve les restes de la supernova de Vela, indiquée en rose, qui est en expansion pour former des coquilles fragmentées de matériel comme le LIC (de P.C.Frisch, Université de Chicago).
2 La poussière interstellaire dans l’héliosphère.
Les mesures in-situ de Ulysses montrèrent que le déplacement des grains à travers le système solaire est parallèle au flux d’hydrogène interstellaire neutre et du gaz d’hélium, à la fois les poussières et le gaz voyageant à une vitesse de 26 km s-1 (Grün et al., 1994; Baguhl et al., 1995; Witte et al., 1996; Witte, 2004). La direction amont du flux de poussières s’allonge à 259 ° de longitude écliptique et 8 ° de latitude (Landgraf, 1998). Le flux de poussières interstellaires persiste à des hautes latitudes écliptiques en dessous et au-dessous du plan de l’écliptique et même au-dessus des pôles du soleil, tandis que la poussière interstellaire est fortement appauvrie aux hautes latitudes (Grün et al., 1997). Le flux de poussières interstellaires mesuré à une distance d’environ 3 Unités Astronomiques du soleil est dépendant du temps, et la masse moyenne des grains est d’environ 3.10-16 kg (Landgraf et al., 2000), correspondant à un rayon de grain d’environ 0,3 µm. Des mesures avec un instrument identique à bord de la sonde Galileo réalisées dans le plan de l’écliptique ont montré que au-delà de 3 unités astronomiques le flux de poussières interstellaires excède même le flux des grains interplanétaires de la taille du micron.
Les résultats de la première décennie de la mission Ulysses ont montré que la gamme des rayons des grains interstellaires identifiés va de 0,05 µm à plus de 1 µm. Les données montrent une altération dépendante de la distance du flux de poussières interstellaires causée par la concentration gravitationnelle du soleil, la pression de radiation solaire, et l’interaction électromagnétique avec la variation temporelle du champ magnétique interplanétaire (IMF; Altobelli et al., 2003, 2005a,b; Mann et Kimura, 2000; Langraf, 2000; Czechowski et Mann, 2003). La pression de radiation et les forces électromagnétiques dépendent énormément de la taille des grains, conduisant à une modification importante de la distribution en taille et des flux des grains mesurés à l’intérieur de l’héliosphère (Landgraf et al., 1999, 2003). La distribution en taille montre un déficit des petits grains en dessous de 0,3 µm comparé à l’ISD observé astronomiquement (Frisch et al., 1999). De plus, la pression de radiation dévie les grains dont la taille est d’environ 0,4 µm et fut trouvée être efficace à des distances solaires en dessous de 4 Unités Astronomiques (Landgraf et al.1999).
Des différences significatives dans les tailles de particules furent aussi enregistrées à différentes distances héliocentriques. En plus des mesures de Ulysses qui révélèrent un manque de petits grains du ISD d’environ 0,3 µm à l’intérieur de 3 Unités Astronomiques de distance héliocentrique, les mesures de Cassini et de Galileo dans la gamme des distances entre 0,7 AU et 3 AU montrèrent que les particules interstellaires déviées étaient plus grosses que 0,5 µm, avec des masses de grain croissant près du soleil (Altobelli et al., 2003; Altobelli, 2004; Altobelli et al., 2005b). Le flux de ces plus grosses particules ne montre pas les variations temporelles dues au champ magnétique du vent solaire comme le flux de particules plus petites observées par Ulysses. La tendance de l’augmentation des masses des particules plus près du soleil continue, comme c’est démontré par Hélios qui enregistra des particules d’environ 1 µm jusqu’à 0,3 AU (Altobelli et al., 2005a, 2006). Ces faits démontrent l’idée que le flux de l’ISD est fortement filtré par la pression de radiation solaire. Les particules interstellaires avec des propriétés optiques des silicates astronomiques ou de matériaux réfractaires organiques sont compatibles avec les effets de la pression de radiation observés (Landgraf et al., 1999).
Adéquation du flux simulé et mesuré (Landgraf et al.,2003). Les paramètres d’adéquation sont les contributions relatives des tailles des grains entre 0,1 et 0,4 µm (la courbe de 0,1 µm n’est pas montré, car elle n’a pas contribué à l’adéquation). Les lignes pleines montrent les profils de flux des grains simulés de plusieurs tailles, mis à l’échelle avec leurs meilleures contributions adéquations relatives. La région ombrée indique la meilleure adéquation totale du flux prédit, avec ses extensions verticales donnant l’incertitude à 1 sigma.
En plus des études de la distribution de masse des grains, l’instrument de détection de poussière d’Ulysses suit le flux des particules interstellaires dans l’héliosphère (Figure 2). Au milieu de 1996, nous observâmes une décroissance du flux de poussières interstellaires d’un facteur 3 à partir de la valeur initiale de 1,5 10-4 m-2 s-1 jusqu’à 0,5 10-4 m-2 s-1. Cette chute fut attribuée au filtrage accru des petits grains conduits par l’IMF du vent solaire durant les conditions minimums (Landgraf, 1998, 2000; Landgraf et al., 2000). Depuis le début des années 2000, Ulysses a de nouveau détecté des niveaux de flux de poussières interstellaires au-dessus de 10-4 m-2s-1 (Landgraf et al., 2003; Krüger et al., 2007). Les simulations de Monte-Carlo de la dynamique des grains dans l’héliosphère montrèrent que la contribution dominante au flux de poussières vient des grains avec un ratio de charge sur masse de q/m=0,59 Ckg-1 et une efficacité de la pression de radiation de β =1,1, correspondant aux rayons de grains de 0,3 µm (Landgraf et al.,2003).
Des particules mêmes plus grosses (40 µm) que les grains mesurés in-situ avec les détecteurs de la sonde furent identifiées de façon fiable par les observations radar (Taylor et al., 1996; Baggaley 2000; Baggaley et Neslusan, 2002;Meisel et al., 2002). Les grains furent identifiés par leurs vitesses hyperboliques, et leur direction du flux qui varie d’une amplitude angulaire beaucoup plus grande que celle de la plupart des petits grains observés par la sonde. Baggaley (2000) identifia un fond général d’afflux de particules d’origine extra solaire à partir des latitudes écliptiques sud avec des flux augmentés en provenance de sources distinctes. Des observations plus sensibles de météores avec le radar Arecibo trouvèrent des particules météoritiques interstellaires de la taille du micron rayonnant de la direction du pulsar Geminga (Meisel et al., 2002)[3]. Ceci est particulièrement intéressant car la supernova qui a formé le pulsar Geminga est une candidate potentielle qui peut avoir créé la bulle locale.
Ulysses a suivi le flux de poussières interstellaires à travers le système solaire pendant plus de 15 ans maintenant. Cette période couvre plus que deux révolutions et demie de la sonde autour du soleil à travers plus de 2/3 d’un cycle solaire complet de 22 ans. Donc, Ulysses a mesuré la poussière interstellaire pendant le minimum solaire et les conditions du maximum solaire du champ magnétique interplanétaire (IMF). La modulation du flux de poussières interstellaires due à l’interaction des grains avec le champ magnétique plutôt non perturbé durant le minimum solaire pourrait être bien expliquée (Landgraf, 1998, 2000; Landgraft et al., 2003). La considération d’effets de seuil du côté du détecteur conduit à une détermination améliorée du flux (Altobelli et al., 2004).
Jusqu’au début de 2005, la direction d’approche des grains interstellaires était en accord avec la direction du flux d’hélium interstellaire (Landgraf et Grün, 1998; Frisch et al., 1999; Krüger et al.,2006). Un exemple est montré dans le panneau de gauche de la figure 3 qui montre la direction d’impact des impacteurs interstellaires dans la période de 1996 à 2000. Six années plus tard, lorsque Ulysses voyageait à travers pratiquement la même région spatiale et avait presque la même géométrie de détection des grains interstellaires, la situation fut totalement différente: En premier, la gamme des directions d’approche des grains était quelque part très large (le plus vu en 2004: panneau de droite de la Figure 3: voir aussi Krüger et al. (2007); en second, et plus notable, en 2005/2006 la direction d’approche de la majorité des grains fut décalée de la direction du flux d’Hélium. Une analyse préliminaire indique que ce décalage est d’environ 30 ° en dehors du plan de l’écliptique vers les latitudes écliptiques sud (Krüger et al., 2007). Pour le moment, nous ne savons pas si c’est un décalage temporaire limité à la période citée si dessus ou s’il continue actuellement. De plus, la raison de ce décalage demeure mystérieuse. Il n’est actuellement pas clair de savoir s’il est connecté à un second flux d’atomes neutres interstellaires décalé du flux de gaz neutre principal (Collier et al.,2004; Wurz et al., 2004; Nakagawa et al., 2006). Cependant, étant donné que le flot de gaz neutre est décalé le long du plan de l’écliptique alors que le décalage du flot de poussières est déporté de l’écliptique, une connexion entre les deux phénomènes semble improbable.
Même si la position dans l’héliosphère de Ulysses et les conditions de détection des poussières étaient similaires durant les deux intervalles temporels considérés dans la Figure 3, les configurations du vent solaire conduites par le champ magnétique interplanétaire, qui affecte fortement la dynamique des plus petits grains, furent complètement différentes. Nous devons considérer que les grains interstellaires ont besoin d’approximativement vingt années pour voyager de la frontière héliosphèrique à l’intérieur du système solaire où ils furent détectés par Ulysses (soit 1985 pour le brusque changement !). Donc, l’effet de l’IMF sur la dynamique des grains est l’effet accumulé causé par l’interaction avec l’IMF sur plusieurs années : Dans l’intervalle temporel initial (1997-1999) les grains eurent une histoire dynamique récente dominé par les conditions du minimum solaire (Landgraf, 2000), alors que les grains détectés durant la seconde période (2002-2005) eurent une histoire récente dominée par les conditions perturbées de l’IMF lors du maximum solaire. Pendant les conditions du maximum solaire l’ensemble du dipôle magnétique changea de polarité. Morfill et Grün (1979) prédirent que, dû à cet effet dans un cycle de 22 années, les petits grains interstellaires font l’expérience de conditions de concentration et de divergence. Pendant ces périodes, ils sont systématiquement déviés par le champ magnétique du vent solaire vers ou en dehors du pôle de l’équateur magnétique solaire (proche du plan de l’écliptique). Cette dernière configuration a apparemment une grande influence sur la dynamique des poussières et le flux interstellaire total dans l’héliosphère intérieure mais elle n’est pas modélisée dans le détail dans les modèles existant actuellement. Une explication de l’interaction des grains avec l’IMF lors des conditions du maximum solaire récent est toujours en attente.
Direction d’impact (c’est à dire angle de rotation de la sonde au moment de l’impact de la particule de poussière) des grains interstellaires mesurée avec Ulysses à deux intervalles de temps (de Krüger et al.,2007). A gauche : Premier Janvier 1996 au 31 Décembre 2000 ; Droite : Premier Janvier 2002 au 31 Décembre 2006. L’écliptique nord est proche de 0°. Chaque croix indique un impact individuel. Les lignes montrent la surface de sensibilité du capteur pour des particules approchant de la direction amont de l’hélium interstellaire. Dans le panneau de droite, une ligne verticale en pointillés montre la conjonction la plus proche avec Jupiter le 5 février 2004, 4 zones ombrées indiquent les périodes lorsque le détecteur de poussières fut arrêté.
Le fait que les modèles s’ajustent aux variations de flux en supposant une concentration constante des poussières du nuage local interstellaire (Local Interstellar Cloud-LIC) implique que la phase de poussières du LIC doit être distribuée de façon homogène sur des échelles de 50 AU, qui est la distance à l’intérieur du LIC parcourue par le soleil durant la période de mesure de la sonde Ulysses de la fin 1992 au début de 2002 (Landgraf et al.,2003). Cette conclusion est confortée par les données les plus récentes d’Ulysses jusqu’à la fin de 2004 (Krüger et al.,2006). Les données de 2005/2006, d’un autre côté, posent une question à propos de cette conclusion car si le décalage observé dans la direction d’impact s’avère être intrinsèque, ceci impliquerait que cette homogénéité a été brisée à une très grande échelle.
3 La poussière interstellaire dans le nuage interstellaire local.
Les grains de ISD transportent de l’information sur leur passé dynamique en dehors de l’héliosphère et sont donc d’un grand intérêt pour comprendre les processus dynamiques du nuage interstellaire local (LIC). Ils fournissent le principal réservoir et le mécanisme de transport des éléments lourds dans le milieu interstellaire (Li et Greenberg, 1997). La dynamique des grains est cruciale pour comprendre la nucléation, la croissance et les processus de destruction collisionelle (Draine, 2003). Ces processus dépendent fortement des vitesses relatives des grains. Les phénomènes les plus importants responsables de la dispersion des vitesses dans le LIC sont les dragages de gaz, une interaction avec le champ magnétique interstellaire local, la pression de radiation et l’émission photoélectrique (Frisch et al.,1999). Les forces relatives des différentes forces dépendent fortement de la taille et de la charge des grains, ensemble avec les conditions locales du milieu interstellaire (ISM), comme les gaz ou les turbulences du champ magnétique.
Les observations du matériau interstellaire (ISM) des étoiles proches et à l’intérieur du système solaire, combinées avec les modèles de transfert radiatif, donnent une description cohérente par elle-même du LIC (Frisch, 1998, 1999; Frisch et Slavin, 2003; Slavin et Frisch, 2006, 2007a, b). Les caractéristiques principales du LIC sont : des atomes d’hydrogène neutre de concentration n(H0) ~0,2 cm-3, une densité d’électron et d’ion n(e-) ~0,1 cm-3, une température de ~6300 K, et une vitesse relative nuage-soleil de ~26 kms-1. Les conditions physiques dans le LIC sont celles du milieu inter nuage- chaud, faible densité et gaz partiellement ionisé. Un enrichissement des éléments réfractaires (tel que le Fe, Mg, Mn) dans le gaz du LIC, comparé aux nuages interstellaires froids, conduit à la destruction des grains de poussières interstellaires par des chocs interstellaires (vitesse de 100 à 200 km s-1)(Frisch et al., 1999).
L’ISM à l’intérieur de 10 parsecs du soleil est hautement inhomogène. Au moins 5 petits nuages[4] se trouvent à l’intérieur d’une sphère de 5 parsecs autour du soleil, avec des compositions et des propriétés physiques différentes. Les températures vont de 5400 °K (vers α Cen) à 10 000 °K (le nuage bleu vers ε CMa) et les densités totales de > 0,04 cm-3 (nuage bleu vers ε CMa) à possiblement 5 cm-3 (le nuage G vers α Cen, Frisch, 2003; Gry et Jenkins, 2001). L’abondance de Fe dans la phase gaz, par rapport au S non appauvri, varie de ~50 % à l’intérieur de 3 pc du soleil, liée évidemment aux processus de destruction des grains (Frisch et Slavin, 2003).
Si l’ISM est homogène chimiquement, les éléments absents de la phase gaz doivent être appauvris dans les grains de poussière. Ces arguments peuvent être utilisés pour évaluer le rapport gaz poussière Rg/d sur la colonne intégrée du LIC, et Rg/d peut être comparée avec celui des autres nuages interstellaires proches. Cependant, la connaissance nécessaire de la composition chimique totale de l’ISM est une quantité insaisissable qui n’a pas été déterminée de façon fiable. Une variation de 40 % à 50 % de Fe+/S+ et Si+/S+ pour les deux nuages vers ε CMa indique des histoires de grains différentes pour deux nuages similaires à l’intérieur des 3 pc les séparant. Si les atomes qui ne sont pas observés dans le gaz sont concentrés dans la poussière, Rg/d peut être calculé à partir des observations des lignes d’absorption vers les étoiles proches. Lorsque l’indication pour des abondances subsolaires de 60% à 70 % est inclue, Rg/d ~600 intégré sur le diamètre du LIC (Frisch et al., 1999; Frisch et Slavin, 2003). Les rapports de masse gaz sur poussière des modèles plus récents avec des abondances solaires améliorées sont dans la gamme de 140-490, dépendant aussi des abondances solaires (Slavin et Frisch, 2007b). De façon intéressante, Rg/d déterminé à partir des comparaisons des mesures in situ à l’intérieur du système solaire comparées aux densités de gaz de ces modèles, conduit à Rg/d = 116-127 (Landgraf et al., 2000; Altobelli et al., 2004). Il faudrait souligner que le ratio Rg/d obtenu à partir des mesures in situ est une limite haute, dans la mesure où les plus petits grains interstellaires (rayons de 0,1 µm ) ne peuvent pénétrer dans l’héliosphère.
Dans l’ensemble, la mesure in situ est un facteur plus de 2 fois plus grand que celui déduit des observations astronomiques, indiquant une concentration relative de la poussière interstellaire dans l’ISM proche à celle du soleil comparée à celle du nuage LIC proche de ~ 0,5 vers ε CMa. Le rapport de masse gaz poussières varie aussi de plus de 30 % autour dans les 3 parsecs les plus proches. Si les abondances de l’ISM sont solaires, les méthodes astronomiques in situ de détermination de Rg/d sont – en général – en meilleur accord, mais les données de ligne d’absorption interstellaire des étoiles faiblement rougies demeurent inexpliquées. Ces différences ne sont pas encore comprises. La composition chimique des grains de poussière interstellaire observés à l’intérieur du système solaire fournit une fenêtre sur la composition chimique et l’homogénéité de l’ISM.
La combinaison des données des lignes d’absorption vers ε CMa et la photo ionisation modélisée conduisent aussi à la conclusion que le LIC a un schéma très intéressant d’abondances de base (Slavin et Frisch, 2007a): C apparait être substantiellement super solaire alors que le Fe, Mg et Si sont subsolaires. O et N sont proches du soleil. Ceci indique que les grains carbonacés ont été détruit dans le LIC alors que les grains de silicate ont survécu. Le surplus de C dans le gaz n’a pas été expliqué mais peut-être une preuve d’un enrichissement local en poussières carbonées[4] conséquence de la destruction des grains dans un choc.
Les masses des grains interstellaires mesurées in situ avec les détecteurs de la sonde vont de 10-18 kg à plus de 10-13 kg. Si nous comparons la distribution de masse de ces impacteurs interstellaires avec la distribution de masse de la poussière déduite des observations astronomiques, nous trouvons que les mesures in-situ recouvrent seulement celles des masses les plus grandes observées astronomiquement.
Ceci est par ailleurs confirmé par les mesures radar qui révélèrent même les grains les plus gros. Ces mesures impliquent que la distribution en taille intrinsèque des grains interstellaires dans le LIC s’étend à des tailles beaucoup plus grandes que celles des grains qui sont détectables par les observations astronomiques (Frisch et al., 1999; Frisch et Slavin, 2003; Landgraf et al., 2000; Grün et Landgraf, 2000).
Il n’y a pas d’observation directe de la poussière interstellaire à l’intérieur des 5 parsecs et en dehors du système solaire. Les observations d’une très faible polarisation de la lumière des étoiles (> 40 parsecs) peuvent provenir de grains de poussière alignés magnétiquement et proche du système solaire. La force de polarisation observée est cohérente avec la densité interstellaire moyenne de ~ 0,1cm-3 sur plus de 10 parsecs dans la direction amont du vent (Frisch, 1990). Les grains in-situ ont une distribution de taille cohérente avec ces grains de poussière classiques.
Le gaz interstellaire et la poussière se couplent à travers les processus collisionels, et à travers le couplage des ions et des grains chargés au champ magnétique interstellaire. Sur des échelles de distance de 100-500 parsecs, le couplage poussière-gaz est démontré par la corrélation entre le rougissement de la lumière des étoiles par les grains de poussière (mesuré comme un excès de couleur E(B-V) et l’hydrogène interstellaire (N(H°)+2N(H2)) (Bohlin et al.,1978). Pour la structure multi nuage observée à l’intérieur des 5 parsecs, le couplage gaz-poussière n’est pas prouvé. Les durées de vie collisionelle pour des grains de poussière classiques (rayons ~0,2 µm) dans le LIC sont de ~0,3 106 années, temps durant lequel le LIC se déplacera de ~5 parsecs à travers l’espace local. Le rayon giratoire est de ~0,1 parsec dans un champ de 3 µG (Grün et Landgraf, 2000). Le résultat sera des grains de poussière capturés magnétiquement qui sont collisionellement détruits pendant la durée de vie du nuage. Grün et Landgraf(2000) suggérèrent que les petits grains “classiques” sont remplacés par la destruction collisionelle des grains de poussière plus gros. Alternativement, la destruction de grains de silicate est maximum près des densités de colonne de choc de N(H) ~6*1017 cm-2 (Jones et al., 1994), permettant la brisure du couplage gaz-poussière localement sur des échelles de longueur de ~1 parsec.
Il y a des conséquences importantes de l’existence d’une population de grandes particules dans le LIC. Alors que les particules observées par la sonde se couplent au milieu interstellaire sur des échelles de distance de moins de un parsec par les interactions électromagnétiques, les grains les plus massifs se couplent au gaz sur de beaucoup plus longues distances de 100 à 1000 parsecs (Grün et Landgraf, 2000). Donc, des grosses particules météores interstellaires voyagent sans être affectées sur des distances beaucoup plus longues et peuvent venir directement de leur région source.
4 Point de vue.
Ulysses est actuellement dans le système solaire où les grains interstellaires ne peuvent être de façon fiable séparés des impacteurs interplanétaires. Après mi-2008, cependant, si la sonde Ulysses demeure en bonne santé, l’instrument de poussières surveillera les grains interstellaires à nouveau. La mission d’Ulysses est actuellement planifiée pour être étendue jusqu’au moins au début de 2009 de façon à ce que des données additionnelles sur les poussières, avec espoir, deviendront disponibles. Une autre extension de la mission jusqu’en 2011 est techniquement faisable et peut fournir à nouveau des données sur les poussières interstellaires de l’héliosphère externe. Avec cette dernière extension les mesures d’Ulysses couvriraient presque un cycle solaire entier de 22 ans. Cela ferait des données d’Ulysses un ensemble unique de données des mesures de poussière de l’espace interplanétaire pour les décades à venir. Ensemble avec la modélisation détaillée de l’interaction des grains avec l’IMF durant les conditions du maximum solaire hautement désordonnées nous permettra avec espoir de révéler l’origine du décalage de 30 ° observé. Si le décalage devait apparaître comme intrinsèque, étant potentiellement connecté avec une seconde population de grains interstellaires, il mettrait de fortes contraintes sur la structure à petite échelle du LIC. Ceci permettrait aussi d’être hautement pertinent pour l’interprétation des résultats de la mission Stardust qui ramena récemment un échantillon de grains interstellaires collectés sur Terre (A.Westphal 2006, priv.comm.), et pour les futures missions spatiales d’astronomie des poussières visant les analyses in-situ et le retour d’un échantillon de poussières interstellaires (CosmicDUNE, SARIM; Grün et al., 2005; Srama et al., 2008).
Annexe 3 Confirmation via IBEX.
https://arxiv.org/pdf/1711.04719.pdf
A Ulysses détection of secondary helium neutrals.
En fait ici, ce sont les données d’Ulysses qui confirment celles d’IBEX (Interstellar Boudary Explorer). Voyons ce que nous dit le résumé de l’article:
La mission de la sonde Exploratrice des frontières interstellaires (IBEX) fut d’étudier récemment le flot interstellaire d’atomes d’Hélium He à travers le système solaire, et elle découvrit l’existence d’un second flux de He probablement généré dans le bouclier extérieur de l’héliosphère. Nous trouvons la preuve de ce second composant dans les données d’Ulysses.
…
L’hélio pause est la frontière séparant le flux de plasma associé au vent solaire et le flux de plasma du milieu interstellaire (ISM) au-delà du soleil. Cependant, l’ISM local n’est pas complètement ionisé. A la fois H et He sont non seulement partiellement mais probablement neutres pour la plupart (Izmodenov et al. 2003). Au contraire des ions, les atomes neutres peuvent pénétrer l’hélio pause. Il est possible, donc, d’observer les atomes neutres dans le système solaire intérieur qui ne sont pas du tout affectés par leur passage à travers l’héliosphère, sauf par la gravitation et la photo ionisation solaire. Cependant, des processus d’échange de charges à travers l’héliosphère créent d’autres populations d’atomes neutres aussi, dont les propriétés sont caractéristiques des propriétés du plasma dans les régions où les échanges de charges se sont produits. La sonde IBEX, lancée en 2008 (fin après la fin de la mission Ulysses) est conçue pour étudier ces particules neutres, ainsi que flux ISM virginal (Mc Comas et al.2009).
Carte résiduelle du comptage moyen observé par le détecteur Ulysses/GaS pour 238 WFOV (Wide Field Of View) He pendant toute la mission en coordonnées écliptiques. Les flèches jaunes indiquent le signal résiduel qui fut interprété comme provenant d’une source seconde de He neutres.
Annexe 4 Variations de l’activité solaire et micro-ondes!
Variation of Solar Microwave Spectrum in the Last Half Century", 2017, Astrophysical Journal, vol. 848, id. 62 Solar fluctuation obtained by solar microwave observation for 60 years and solar microwave spectrum at each minimum. The background image is a full-sun image of the sun X-rays heading from the very minimal stage to the maximal stage captured by the Hinode satellite-mounted X-ray telescope.
Ceci montre que l’état du champ magnétique solaire semble le même que lors des périodes calmes du cycle solaire précédent lorsque le soleil devient calme, et de plus, la dynamo globale à l’origine des tâches n’affecte pas beaucoup la dynamo locale. Une telle suggestion sera un élément clé important dans la considération de la génération et de l’amplification du champ magnétique à l’intérieur du soleil qui peut ne pas être vu aujourd’hui. Les données long terme autres que les observations de taches solaires avec une qualité uniforme par la même méthode d’observation sont rares dans l’observation du soleil, et il est très significatif de découvrir une tendance à une échelle de temps au-delà du cycle solaire avec des données autres que celles des tâches noires. Nous continuerons de surveiller les moniteurs de micro-ondes dans le futur et nous espérons que de nouvelles connaissances pourront être obtenues si les fluctuations long terme du soleil sont mises en évidence à l’échelle du siècle.
Cycles solaires!La figure suivante montre la variation du taux de comptage du détecteur de neutrons de Kiel (courbe noire, multipliée par 5 pour correspondre à l’échelle), et les variations d’intensité des mesures de protons de 1,28 GV par PAMELA (courbe rouge) comme les marqueurs de protons à 1,28 GV (courbe bleue). Toutes les variations ont été normalisées à Janvier 2009. Le panneau du bas montre le nombre de tâches de l’Observatoire Royal de Belgique.
Les cycles solaires sur le temps un peu plus long.
Annexe 5 Le rayonnement cosmique.
https://arxiv.org/pdf/1710.10834.pdf
An empirical modification of the force field approach to describe the modulation of galactic cosmic rays close to Earth in a broad range of rigidities
Dans leur chemin à travers l’héliosphère, les rayons cosmiques galactiques (GCRs pour Galactic Cosmic Rays) sont modulés par des effets variés avant qu’ils puissent atteindre la Terre. Ce processus peut être décrit par l’équation de Parker, qui calcule la distribution spatiale de phase des GCRs en fonction des principaux processus de modulation : convection, poussée, diffusion et changements d’énergie adiabatique. Une approximation du premier ordre de cette équation est l’approche à partir de champ de force, la réduisant à la dépendance d’un paramètre, le potentiel de modulation solaire φ. En utilisant cette approche, il est possible de reconstruire φ à partir des mesures des stations au sol et des sondes. Cependant, il a été montré précédemment que φ dépend non seulement du spectre interstellaire local (LIS) mais aussi de la gamme d’énergie d’intérêt. Nous avons approfondi cette dépendance énergétique, en utilisant les spectres d’intensité de proton obtenus et publiés par PAMELA ainsi que les mesures des noyaux très lourds à partir de IMP-8 et ACE/CRIS. Nos résultats montrent des limitations importantes à des faibles énergies incluant une dépendance forte avec l’époque magnétique solaire. Basé sur ces découvertes, nous exposerons les contours d’un nouvel outil pour décrire les spectres de proton des GCR dans la gamme d’énergie de quelques centaines de MeV à des dizaines de GeV sur les derniers cycles solaires. Afin de montrer l’importance de notre modification, nous calculons les taux de production globale du radionucléide 10Be qui est un signal pour l’activité solaire variant sur les quelques milliers d’années passées.
1 Introduction.
Pendant les dernières années, des progrès majeurs ont été accomplis concernant la modulation des rayons cosmiques galactiques (GCRs) dus à plusieurs facteurs :
1- Voyager 1 et 2 ont dépassé le choc terminal à 94 Unités Astronomiques (Sotne et al., 2005) et 84 AU (Richardson et al., 2008), respectivement, et Voyager 1 l’hélio pause à 121 Unités Astronomiques (Gurnett et al., 2013), définissant la frontière du volume de modulation qui est directement influencé par l’activité solaire;
2- Les spectres interstellaires locaux des ions et des électrons sont maintenant bien mieux connus qu’auparavant (Potgieter et al., 2015; Vos et Potgieter, 2015; Bisschoff et Potgieter, 2016; Corti et al., 2016; Ghelfi et al., 2016; Herbst et al., 2017) grâce aux mesures de Voyager (Stone et al., 2013; Cummings et al., 2016) dans le bouclier héliosphèrique extérieur (zone située entre le choc terminal et l’hélio pause) et les mesures précises de PAMELA (Adriani et al., 2011 a,b) et les recherches de AMS-02 (Aguilar et al., 2015);
3- La compréhension avancée de l’interaction onde particule dans le système solaire qui conduit la diffusion des particules, décrite dans l’équation de transport de Parker (1965) par des processus de diffusion (Burger et al., 2000; Tautz et al., 2014; Shalchi, 2015); et
4- Les progrès dans la modélisation de l’arrière-plan de l’héliosphère (e.g.Scherer et al.,2011) et la propagation des particules (Potgieter, 2013) grâce à l’accroissement de la puissance des ordinateurs.
Cependant, une autre branche contribua grandement à notre compréhension actuelle des GCRs. Les radionucléides cosmogéniques sont la seule fenêtre sur l’histoire de l’activité du soleil sur plus de quelques milliers d’années. Donc, d’immenses efforts ont été faits pour analyser les différents ensembles de données de façon à déterminer le paramètre de modulation pendant l’Holocène (Vonmoos et al., 2006, Steinhilber et al., 2008, 2012; Herbst et al., 2010). Pour de telles études, l’approximation du champ de force au premier ordre dépendant seulement d’un seul paramètre, le paramètre du champ de force ou le potentiel de modulation φ, est utilisé pour décrire les spectres d’énergie à la Terre. Actuellement, ces valeurs de φ sont déterminées en utilisant les taux de comptage de neutrons des moniteurs (Usoskin et al., 2005, 2011; Ghelfi et al., 2017; Usoskin et al.n 2017). La réponse dépendant de l’énergie de telles stations au sol au niveau de la mer pour les protons et les particules α a été récemment étudiée par Mishev et al. (2013). La figure 3 montre que la réponse est décroissante avec une énergie décroissante, avec des contributions significativement petites en dessous de quelques Gev. Si l’on tient compte que les spectres de GCR des protons et des particules α ne sont pas fortement énergétiquement dépendants dans cette gamme d’énergie, les détecteurs de neutrons sont marginalement sensibles aux énergies en dessous de quelques Gev. Cependant, notez que durant une amplification au niveau du sol (Ground Level Enhancement GLE) le spectre d’énergie des particules énergétiques solaires dans le domaine au-dessus de 700 MeV est ∝ E -3 (Mewaldt et al., 2012; Kühl et al., 2017), conduisant au fait que dans ces cas une augmentation est habituellement mesurable ( Thakur et al., 2016). Comme beaucoup de mesures provenant de sondes qui sont seulement sensibles aux énergies en dessous de quelques GeV la production de radionucléides cosmogéniques est sensible aux particules avec des énergies plus petites (Webber et Higbie, 2003, 2010).
L’époque magnétique solaire est indiquée respectivement par A<0 et A>0. Notez qu’ici et dans la suite nous nous déplaçons de l’énergie à un cadre de rigidité de façon à comparer les mesures de différentes espèces de particules. Une description plus détaillée est donnée dans le paragraphe 3.1 où la dérivation des marqueurs de protons à 1,28Gv est décrite. De la figure suivante il est évident que :
1-L’intensité des GCR est anti proportionnelle au nombre de tâches (c’est à dire l’intensité est importante lorsque le nombre de tâches est faible et vice versa).
2-L’amplitude de la variation est beaucoup plus grande pour des rigidités faibles que pour les rigidités fortes (d’un facteur 5 lorsque l’on compare aux protons à 1,28 GV et leurs marqueurs avec le détecteur de neutrons de Kiel), et
3-Il y a une différence de dépendance de rigidité pour A>0 et A<0 –à l’époque du minimum magnétique solaire, c’est à dire les intensités sont plus importantes pour le détecteur de neutrons de Kiel en 1987 comparé à 1976 et 1997 et vice et versa pour les marqueurs de protons à 1,28 GV (en omettant le minimum inhabituel de 2009).
Le dernier effet est seulement compris lorsque l’on prend en compte le gradient et la courbure des poussées : Les spectres de protons des rayons cosmiques sont plus doux durant un cycle A>0 si bien qu’en dessous 500 MeV les spectres des minimums solaires A>0 sont toujours plus hauts que les spectres correspondant à A<0 (Kota et Jokipii, 1983; Beatty et al., 1985; Potgieter et Moraal, 1985). Ceci signifie que les pertes de l’énergie adiabatique que les rayons cosmiques subissent, sont quelque part différentes dans les deux cycles (Strauss et al., 2011), et aussi provoquent le dépassement de quelques Gev des spectres de protons pour deux minimums solaires consécutifs (Reinecke et Potgieter, 1994). Donc, cela pose question d’appliquer les spectres d’énergie utilisés communément, dérivés des mesures de détecteur de neutrons utilisant la solution du champ de force, à des phénomènes qui sont causés de façon prédominante par les ions d’énergie plus basse. Récemment, Corti et al. (2016) réalisa une approche similaire comme stipulé dans ce travail, utilisant une modification du champ de force avec deux paramètres φ pour décrire les spectres mesurés de GCR sur un large domaine d’énergie par BESS, PAMELA, et AMS-02 mais seulement pour des périodes temporelles uniques de 1993 à 2011. Cholis et al. (2016) présenta un paramètre de modulation dépendant de la rigidité qui n’est pas dérivé des mesures directes de GCR mais plutôt des mesures de l’angle de basculement du feuillet héliosphèrique actuel et de l’amplitude du champ magnétique.
[0] En fait c’est beaucoup plus compliqué que cela, car les nuages et les zones traversées sont aussi en mouvement dans leur révolution galactique et animés de vitesse relative par rapport au soleil, mais je simplifie ici pour l’image.
[1]Oumuamua
On dirait presque de l’ummite, mais non, c’est le nom donné au premier astéroïde interstellaire détecté par Pannstar précédemment appelé A/2017 U1. C’est ici :
https://arxiv.org/pdf/1711.03155.pdf
et comme je l’avais suggéré, nous voilà déjà dans la mouvance d’un “Rendez-vous avec Rama” de ce fantastique visionnaire qu’était Arthur C.Clarke.
Project Lyra: Sending a Spacecraft to 1I/’Oumuamua (former A/2017 U1), the Interstellar Asteroid
[2] Si le film surfait sur la peur de la fin du monde à l’approche de 2012 pour faire le buzz et de la monnaie… il est tout de même intéressant de se pencher sur le scénario qui comme toujours avec Hollywood, nous livre dans un fatras de bons sentiments et de propagande peut-être quelques informations clé. Tremblements de Terre, raz de marée, volcanisme exacerbé et un noyau terrestre en mutation sous l’influence d’un agent extérieur… tient tient cela me rappelle quelque chose.
[3] Geminga, un objet particulièrement intéressant situé à 800 années-lumière de la Terre.
It was once thought that this nearby explosion was responsible for the low density of the interstellar medium in the immediate vicinity of the Solar System.
[4] Et un de plus, un! On ne compte plus les anachronismes patents qui gisent dans ce dossier complexe Ummite…Ici on retrouve dans le courrier écrit en septembre 1969 la référence justement à la présence d’un nuage interstellaire tout proche du soleil. Je ne suis pas du tout certaine qu’à l’époque, la connaissance de notre environnement proche permettait de faire une telle proposition. Sans doute le fruit du hasard ou une prédiction de Madame soleil…C’est exprimé de façon anodine, mais en fait cela ne l’est pas du tout ! Encore un marqueur du côté exotique de ce dossier !
“Mais le brillant que vous remarqueriez sera très atténué étant donné la présence d'un amas de poussière cosmique qui l'atténue et le réduit à une magnitude apparente de l'ordre de 26.”
D84
Nous ne prétendons pas interférer dans l'évolution sociale de votre planète pour deux raisons transcendantes. Une morale cosmique interdit toute attitude paternaliste sur des réseaux sociaux ...
https://www.ummo-sciences.org/fr/D84.htm
[5] Je m'inspire ici du texte d'une amie qui se reconnaîtra dans le partage de la pensée de Corbin même si ici la source d'inspiration est tout autre.