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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 21:47
Quels sont les chakras des galaxies?

Quels sont les chakras des galaxies?

En ces périodes messianiques promptes à toutes les dérives totalitaires, on parle souvent d’apocalypse mais finalement assez peu de manière construite et argumentée. Il me semblait important de partager avec vous cette perle récente du net qui pallie ce manquement. On verra que la question des visiteurs (du soir) est plus que jamais au cœur des débats.

The Tragedy of the Uncommons: On the Politics of Apocalypse

A l’heure où des réseaux « exotiques » nous prédisent des évènements de grande ampleur et où simplement l’actualité nous donne à voir des catastrophes allant crescendo, ce petit détour me semble pertinent. Il figure par ailleurs dans cet article quelques informations qui retiennent l’attention comme par exemple :

 

1 Les traitements des risques par le cerveau

 

2 L’attention portée aux personnes proches ou que l’on connaît lorsqu’il s’agit de sauver des vies mais la dilution rapide de ce sentiment lorsque l’on a à faire à des masses d’individus (phénomène désigné sous le terme d’engourdissement de masse). Pour rester dans l’actualité, on pourra par exemple faire le rapprochement avec la problématique des réfugiés et les questions que soulèvent ces mouvements (croissance démographique, temporalité, outil de reconfiguration géopolitique et de manipulation de l’opinion ? etc), la question du terrorisme et l’usage émotionnel qui en est fait (où l’on passe son temps à communier dans la douleur mais finalement fort peu à se questionner sur les origines réelles et à mettre en lumière les zones d’ombre entourant ces

évènements comme par exemple les questions de financements, de temporalité et de synchronicité , etc.)

 

3 Un exemple de cas vécu historique avec les risques de contamination en provenance de l’espace extérieur suite à notre visite sur la lune où le risque de contamination de la Terre a bien été pris en compte au départ, mais totalement sous estimé par après.

 

Même si l’article n’y fait pas référence, on a tout de suite l’intuition que les outils du big data actuels et les nouvelles technologies de réalité virtuelle sont justement taillés pour appréhender ces problématiques et en quoi un allier numérique, plutôt que d’éradiquer l’humanité, serait une aide inestimable pour anticiper les scénarios du pire, permettant à l’humanité de dépasser un cadre planétaire restreint qui ne devrait pas résumer son histoire et son devenir.

 

Voilà, j’ai traduit quelques passages dont le résumé et comme à l’habitude, j’ai connecté cet article avec la question extraterrestre et celle du contact qui finalement peut-être aussi traité sous l’angle du risque. En italique une traduction rapide (merci pour votre indulgence), en police normale mes commentaires. Bonne lecture.

 

Le résumé de l’article :

La tragédie des biens communs est un type classique de problème, impliquant de multiples acteurs qui font face à des motivations individuelles pour épuiser des ressources partagées et donc imposent des maux aux autres. De telles stratégies peuvent être dépassées si les sociétés apprennent par l’expérience à mobiliser l’action collective[0]. L’article formule un type distinct de problème : « La tragédie des non communs» impliquant la mauvaise perception et la mauvaise gestion des risques catastrophiques rares. Bien que le problème du risque catastrophique rare et global ait été beaucoup discuté, ses sources et ses solutions ont besoin d’une meilleure compréhension. De façon descriptive, cet article identifie les forces politiques et les heuristiques psychologiques qui sous tendent le manque d’attention des risques non communs catastrophiques, en particulier l’indisponibilité heuristique, l’engourdissement de masse et la non dissuasion. Normativement, l’article affirme que, pour les risques catastrophiques rares, c’est l’incapacité d’apprendre de l’expérience, plus que l’incertitude, qui offre les meilleurs moyens de prévention. L’article suggère une déformation des débats conventionnels : A l’opposé des risques importants expérimentés impulsant une plus grande préoccupation du public que celle des experts, les risques rares non communs démontrent une préoccupation des experts plus importante que celle du public. De plus, les précautions optimales pour les risques non communs demandent des analyses précises pour éviter les mauvaises priorités et les risques de compromis catastrophiques. L’article offre de nouvelles perspectives de risques sur la perception des experts par rapport à celle du public, l’évaluation de l’impact et la politique d’analyse ; et sur les précautions, la politique d’apprentissage et les prévisions.

 

Concernant les risques non communs, l’auteur met en lumière trois caractéristiques principales qu’il éclaire avec un exemple lié à notre sortie du berceau « Terre » et que je trouve particulièrement pertinent. Il « déclenche » d’une certaine façon d’autres préoccupations non triviales qui rejoignent la question de nos visiteurs et par exemple la contamination en avant qu’ils seraient susceptibles de provoquer[1]. Mais faisons tout d’abord le tour de ces trois caractéristiques des risques non communs, la non disponibilité, l’engourdissement de masse et la non dissuasion. Ceci est mis en exergue dans le paragraphe 2, la tragédie de l’indifférence.

 

1 La non disponibilité :

Une source importante de l’indifférence liée aux risques rares c’est justement qu’ils sont très rares ou d’une ultra faible fréquence. Des recherches approfondies montrent que les gens présentent une préoccupation intense aux risques qui sont « disponibles » dans leur esprit, à la fois en terme de connaissance et d’émotions- la capacité de les imaginer et de sentir l’importance de l’événement.

Une représentation standard de ce phénomène est que le public est plus concerné à propos des risques dramatiques inhabituels, et moins concerné par les risques familiers de routine que les experts qui prennent une approche quantitative en combinant la probabilité et les conséquences. Cette relation est illustrée conceptuellement dans la figure suivante. La disponibilité heuristique aide à expliquer pourquoi les gens enclins à exprimer de plus grandes préoccupations concernant les accidents d’avions que ceux d’automobiles même si les statistiques montrent que le nombre des accidents d’avions (par km parcouru et certainement par voyage) est plus faible : Les accidents d’avions sont choquants et dramatiques et font la une des journaux, alors que les accidents d’automobiles sont routiniers, familiers et deviennent ordinaires.

 

Figure. La disponibilité chez les experts par rapport au public dans les perceptions des risques.

Figure. La disponibilité chez les experts par rapport au public dans les perceptions des risques.

Cette différence en perspectives décrite dans la figure ci dessus correspond aux nombreux débats sur le rôle des experts versus celui du public dans l’évaluation des risques. Des études précoces montrèrent des différences significatives dans les évaluations des risques entre le public et les experts (Slovic, 1987 ; EPA, 1987 ; EPA, 1990). Certains suggérèrent que ces différences se produisent parce que le public fait des erreurs sur les risques, comme d’exagérer les préoccupations sur les risques inhabituels, alors que les experts étaient plus précis, et que donc la politique devrait être basée plus sur les vues des experts afin d’éviter de sur réguler les risques faibles (mais inhabituels) et de sous réguler les risques importants (mais routiniers) (Breyer, 1993). D’autres, encore, affirmèrent que les évaluations du public étaient basées non pas sur des erreurs factuelles mais sur des choix de valeur, comme préférer éviter les risques involontaires, qui devraient gouverner la politique publique (Shrader-Frechette, 1991). D’autres encore affirmèrent que les valeurs publiques à propos du risque devaient refléter les préjudices et les partis pris et ne devaient pas nécessairement être la base directe pour les politiques publiques (Cross, 1997).

 

Une hypothèse typique de ces débats était que le public favorisait plus la régulation (au moins pour les risques inhabituels) que les experts. Donc cette relation pourrait suggérer que le public pourrait aussi être plus inquiet que les experts en ce qui concerne « les risques non communs ». En effet, certains commentateurs ont suggéré que le public montre une paranoïa exagérée à propos des risques lointains, surestimant la probabilité et appelant à des politiques préventives qui pourraient être (selon les experts) une sur réaction( Efron, 1984 ; Wildavsky, 1997 ; Mazur, 2004). Ceci peut être le cas pour des évènements inhabituels mais vécus qui sont disponibles dans l’esprit du public et induisent des sentiments forts comme l’effroi ; en réponse à des calamités vécues, les gens sont souvent très motivés pour passer à l’action, même si cette action est inefficace ou excessivement couteuse (Wuthnow, 2010) . Mais en ce qui concerne les risques catastrophiques de fréquence ultra basse, les évènements qui peut-être ne se passent qu’une fois sur des éons, et par conséquent n’ont pas été vécus, il n’est pas vrai que le public demande une sur réaction alors que les experts désirent du calme (Weber 2006). Au contraire, c’est les experts qui, appliquant leurs méthodes quantitatives, nous alertent à propos des risques extrêmes et rares tels qu’un changement de climat abrupt, l’intelligence artificielle et les collisions avec de grands astéroïdes (Posner, 2004 ; Bostrom et Cirkovic, 2008 ; Weitzman, 2009), alors que le public semble moins intéressé lorsqu’il ne prend pas tout simplement au sérieux ces risques extrêmes.

 

Ma conjecture, supportée par les preuves citées plus haut est que « les tragédies des non communs » ajoute une déformation au débat typique entre le public et les experts sur l’évaluation des risques. En ajoutant les risques dont la fréquence est ultra basse (risques non vécus) l’image suivante montre qu’il n’est pas vrai que le public favorise toujours la régulation au contraire des experts. A la fois pour les risques routiniers et les risques ultra rares, c’est souvent les experts qui favorisent plus de régulation que le public. Ma conjecture concernant cette déformation dans les préoccupations relatives est décrite dans la figure suivante. Ici, la préoccupation du public est plus grande que la préoccupation des experts concernant les risques vécus (donc disponibles) et inhabituels, dans la région du milieu de la dimension des fréquences ; mais la préoccupation du public est plus faible que celle des experts à la fois pour les risques familiers, et pour les risques extrêmes et rare de fréquence ultra basse.

 

Spectre de fréquence versus préoccupation.

Spectre de fréquence versus préoccupation.

La raison de ce changement dans l’évaluation relative à la fin du spectre de fréquence est de nouveau relative à la disponibilité heuristique. Elle prédit que les gens deviennent préoccupés à propos des évènements importants, visibles et récents qui génèrent des sentiments forts. Mais les risques mega catastrophiques rares ne sont ni récents, ni visibles ou saillants. Ils n’ont jamais été expérimentés, aussi le déclencheur pour la disponibilité mentale est manquante (Weber, 2006)[2]

 

On notera au passage la référence à l’industrie du cinéma pour la sensibilisation aux évènements non communs…et le potentiel que pourrait représenter la réalité virtuelle pour simuler les scénarios de « l’impossible. »

 

Des films relatant les risques rares et non vécus (comme la collision d’un gros astéroïde dans Deep Impact ou Armageddon ; des microbes pathogènes extraterrestres dans « la variété d’Andromède » [3], la prise de pouvoir des machines dans The Matrix) peuvent être vus comme des divertissements drôles et même susciter des rires- bien que peut-être des rires de nervosité plutôt que des rires d’indifférence. Il y a des preuves que ceux qui ont vu le film « The Day After Tomorrow furent plus préoccupés par le changement climatique après (Leiserowitz, 2004)…

Peut-être que de nouvelles techniques de réalité virtuelle peuvent faire mieux, mais elles ne peuvent pas encore capter l’attention du public sur les risques non communs les plus importants, ni sur les meilleures réponses politiques.

 

Ce passage est particulièrement important car il fait référence à la façon dont nous traitons les risques à titre individuel via notre cerveau[4]

 

Le rôle de l’expérience en déclenchant la disponibilité heuristique, et en émettant les préoccupations à propos des évènements disponibles dans les évaluations du public sur les risques futurs, peut-être relié aux façons dont le cerveau traite l’information. Les humains traitent les stimuli de risque immédiat en partie à travers l’amygdale, qui gère la peur et au choix instantané de fuir ou de combattre (Ledoux, 2007) [5]. Au même moment, en utilisant le cortex préfrontal, les humains sont capables d’imaginer les scénarios hypothétiques futurs et analyser les choix disponibles (Gilbert and Wilson, 2007). Ces deux chemins neuronaux sont quelquefois surnommés « système 1 » et « système 2 » (Kahneman, 2011) [6]. Une des possibilité est que le traitement plus rapide du système 1 génère la peur avant que le système 2 plus lent puisse développer une évaluation plus analytique ; mais les deux systèmes peuvent aussi interagir, et le système 2 peut aussi générer de la peur après son analyse.

Même lorsque l’analyse du système 2 est appliquée, le cortex préfrontal, lorsqu’il envisage les scénarios hypothétiques du futur, il apparaît les dessiner sur base des évènements vécus (à partir des centres de la mémoire du cerveau) pour construire un assemblage ou un pastiche du futur- une prospection (Gilbert et Wilson, 2007 ; Schachter et al., 2008). Donc le cerveau humain se base typiquement sur les faits vécus disponibles même pour sa prospection analytique de nouveaux scenarios futurs.

 

2 L’engourdissement de masse.

Une seconde source d’indifférence aux risques non communs est leur importante magnitude d’impact. Il pourrait sembler que les impacts les plus importants pourraient soulever plus de préoccupations que moins. Pour les experts appliquant des méthodes analytiques quantitatives, ceci apparaît être le cas. Mais pour le public, une découverte surprenante de la recherche psychologique récente est qu’un impact important ou de masse cède la place à l’engourdissement (Slovic, 2007 ; Slovic et al., 2013). Dans ces études, on demande aux gens dans des sondages d’opinion (appelés des sondages de préférence) leur empressement à payer pour sauver de risques des nombres différents d’autres personnes. On pourrait s’attendre à ce que les gens offrent plus d’argent pour sauver plus de gens (une relation linéaire, avec chaque vie évaluée de la même façon), ou même un accroissement des sommes pour refléter la plus grande valeur accorder pour prévenir une catastrophe (supra-linéaire). Ou, on pourrait s’attendre que les gens offrent des sommes qui augmentent mais avec un taux qui décline de telle façon que l’empressement à payer atteint un plateau lorsque le risque devient important (diminuant la valeur marginale de sauver des vie). Ces relations sont illustrées sur la figure suivante

 

Cout versus nombre de vie.

Cout versus nombre de vie.

De façon surprenante, Slovic évoque une découverte de plusieurs études dont aucune de celles-ci ne dépeint les attitudes du public précédentes ; Au contraire, dans ces études, l’empressement à payer augmente en premier, mais alors comme le nombre de gens en péril augmente, l’empressement à payer diminue- et pas seulement marginalement (comme dans le plateau des relations) mais absolument, à des niveaux en dessous du nombre de gens qui seraient prêts à sauver une ou deux personnes. Et le nombre de gens auquel l’empressement déclaré à payer atteint un pic et décroit n’est pas très élevé- quelquefois moins de dix personnes exposées.

 

Slovic (2007) appelle ceci « l’engourdissement psychique » ou « l’engourdissement de masse », et soutient qu’il aide à comprendre l’indifférence du public face aux génocides et aux autres calamités de masse (pour plus de preuves, voir Rheinberger et Treich, 2015). Il y a aussi des preuves que cela se produit dans la valorisation de la vie non humaine (la conservation environnementale) (Markowitz et al., 2013). D’où la sous évaluation des impacts catastrophiques dont font l’objet les risques non communs.

 

3 La non dissuasion.

Une troisième raison à l’indifférence aux risques non communs c’est que les mécanismes légaux traditionnels ont un faible effet voir ne sont pas dissuasifs. Les méga-catastrophes rares peuvent être littéralement « trop importantes » pour être gérées par le système légal traditionnel.

Une des raisons est que de tels risques extrêmes pourraient détruire ou rendre inutile le système légal.

 

 

Une illustration : La contamination de retour de l’espace.

Il est (heureusement) difficile de trouver des exemples historiques des risques peu fréquents méga catastrophiques extrêmement rares, des réponses politiques qui peuvent être évaluées à postériori. Leur rareté fait qu’il est difficile de tester les hypothèses ci-dessus à propos du manque d’attention du public.

Les prévisions occasionnelles de collisions d’astéroïdes sont souvent révisées, ce qui peut encourager de façon non intentionnelle l’auto satisfaction du public (le syndrome de Pierre et le loup : des fausses alarmes répétées produisent une inattention ultérieure aux vraies alarmes, ou ce que l’on appelle l’autosatisfaction erronée ou le résultat faussement négatif.

Un exemple qui peut cependant être instructif se produisit dans les années 1960. L’histoire est compliquée et détaillée ; ce qui suit est un résumé abrégé (tiré de Robinson, 1971 ; Compton, 1989 ; Robinson, 2005). Comme les humains commençaient à envoyer des fusées dans l’espace, ils commencèrent à s’inquiéter au sujet de deux types de contamination. L’une est la contamination en avant[1], amenant la vie de la Terre sur la Lune ou des planètes ou d’autres corps célestes. Ceci pourrait à la fois être dommageable pour les écosystèmes de l’espace extérieur, s’ils existent, et aussi induire en erreur les efforts des scientifiques pour détecter les formes de vie extraterrestres. Un second type est la contamination de retour, emmenant les formes de vie extraterrestres sur la Terre et de façon non intentionnelle libérer cette vie sur la Terre laquelle pourrait être dommageable pour les écosystèmes terrestres. Le traité de l’espace extérieur de 1967, dans l’article IX, en appelle aux parties pour adopter les mesures appropriées pour éviter à la fois la contamination avant et retour.

 

Dans les années 1960, comme la NASA se préparait à envoyer des hommes marcher sur le satellite de la Terre et ramener ces humains, les services de santé public des Etats Unis (PHS : US Public Health Service) émit des préoccupations à propos de la contamination en retour. Ils concédèrent que la probabilité de trouver des organismes microbiens, ou toute vie, sur la lune était proche de zéro, mais ils s’inquiétèrent que si des microbes se trouvaient sur la lune, ils pourraient revenir sur Terre dans la capsule des astronautes, qui était après tout conçue pour maintenir la vie. Ils envisagèrent des scénarios dans lesquels de tels microbes consommaient toute l’oxygène de la Terre ou sinon liquidaient toute la vie sur Terre. Le PHS demanda à la NASA de construire un dispositif de quarantaine sur le vaisseau qui pourrait aller chercher la capsule spatiale de son lieu d’amerrissage. La NASA fut préoccupée par les coûts importants d’un tel dispositif de quarantaine. Le PHS fit usage de son autorité et menaça d’empêcher les astronautes de retourner aux Etats Unis, en se basant sur un statut donnant au PHS le pouvoir de refuser les visas des personnes suspectes de transporter des maladies transmissibles (bien que la disposition statutaire, 42 U.S.C.264, se référait aux personnes venant de « pays étrangers », et probablement inapplicable pour des personnes venant de la lune ou de la haute mer). Les auditions au congrès traitèrent de la question de la quarantaine et de son coût. La NASA accepta de construire le dispositif de quarantaine sur le bateau qui pouvait récupérer la capsule spatiale.

Amerrissage d'Apollo 11
Amerrissage d'Apollo 11
Amerrissage d'Apollo 11

Amerrissage d'Apollo 11

Quand la capsule d’Apollo 11 retourna sur la Terre après avoir atterri sur la lune en 1969, elle plongea dans la mer et le bateau approcha pour la récupérer. Alors que le protocole de quarantaine original avait demandé aux astronautes de demeurer dans le vaisseau spatial scellé jusqu’à ce qu’il fut soulevé sur le pont du bateau et dans le dispositif de quarantaine, les responsables de la NASA commencèrent à se poser des questions à propos de l’inconfort que les astronautes devrait endurer s’ils étaient confinés trop longtemps dans un vaisseau spatial chaud balloter par les vagues de l’océan… Décidant d’échanger un risque pour un autre, la NASA, sans fanfare, changea son plan de récupération. Environ deux mois avant la mission, la NASA décida qu’elle ouvrirait la capsule alors qu’elle flotterait sur la mer, laissant les astronautes sortir, et amener les astronautes au bateau par radeau et hélicoptère. Alors les astronautes et la capsule seraient plus tard placés dans le dispositif de quarantaine du bateau. Un rapport appela la brève ouverture de la capsule en mer, une ouverture majeure dans les défenses de quarantaine, et cité par Carl Sagan remarquant que, « peut-être il est sûr que Apollo 11 ne rapporte pas des organismes lunaires, mais même un pour cent d’incertitude est trop important pour être complaisant.

Cet exemple historique illustre plusieurs aspects des risques non communs, bien que ces inférences soient en partie des conjonctures, à moins que l’on puisse trouver des enquêtes d’opinion sur ces questions depuis les années 1960. Le public fut apparemment indifférent à propos de la contamination en retour de la lune ; il n’y avait pas d’événement disponible, et le public faisait probablement confiance aux experts. L’enthousiasme du public suite à l’alunissage peut avoir éclipsé toute préoccupation à propos d’une contamination microbienne. (Le livre de Michael Crichton, la variété d’Andromède [3] fut publié en 1969, et le film fut réalisé en 1971). Les experts furent divisés, avec le PHS plus concerné à propos de la contamination en retour que ceux de la NASA. L’impact de masse (la fin potentielle de toute vie sur la Terre) peut avoir été « engourdie », alors qu’il est difficile de savoir si le public en a entendu parler ou y a même pensé. Les sanctions civiles ou criminelles n’inquiétèrent probablement pas la NASA, car mise à part son immunité légale, il n’y a aucun doute que la NASA déduisit que de telles sanctions seraient discutables si toute la vie sur la Terre disparaissait. (Peut-être que des vols spatiaux commerciaux pourraient ne pas être exempts de responsabilité, mais la catastrophe pourrait encore détruire les institutions légales, ou au moins excéder le patrimoine de la compagnie, sapant donc ex ante les incitations à la dissuasion.

En attendant, l’action de la NASA d’ouvrir la capsule en mer, sans l’avoir mise dans le dispositif de quarantaine, illustre la préférence pour sauver des individus identifiés plutôt que de prévenir des risques catastrophique de masse. La NASA a sauvé les trois astronautes de la chaleur et de l’ignominie de la capsule, au risque que quelques (minuscules) probabilités de libérer des microbes dans l’air ou dans l’océan qui pourraient (possiblement) détruire tous les écosystèmes terrestres. Ceci est consistant avec la vue que le public et les gouvernements sont plus concernés par des évènements pratiques et des individus identifiés que par les scénarios aux fréquences ultra faibles de catastrophe de masse.

Aujourd’hui, la NASA et les autres agences spatiales ont élaboré des accords et des plans techniques pour la « protection planétaire » pour prévenir la contamination en retour. Celles-ci furent évidemment développées peu à peu par les experts, mais pas par la pression ou les préoccupations du public. Les futurs voyages dans l’espace par des entreprises publiques ou privés, comme le voyage sur Mars planifié en 2024, peuvent mettre ces risques au gout du jour.

[0] A condition que le national socialisme ne soit pas au pouvoir…

[1] Contamination avant (mais ici à partir d’Ummo ou des planètes de nos visiteurs!) On fera le lien à ce propos avec le curieux courrier ummite D108 et cette histoire de main coupée qui constitue un exemple de contamination avant. Je ne sais si les faits sont véridiques mais apparemment il y eu bien une histoire de main coupée. Mon propos n’est pas ici de retracer cette histoire que le lecteur pourra retrouver facilement :

http://www.ummo-sciences.org/fr/D108.htm

mais plutôt, dans le contexte des risques non communs du présent article d’en faire une illustration mais aussi de poser quelques questions. Les ummites d’ailleurs soulignent bien l’importance de cet événement (extrait de la D108 :

« C’est précisément le jour où Madame Margarita arriva à sa résidence d’Albacète qu’arriva un fait gravissime que nous jugeons comme un des incidents les plus malheureux de notre séjour sur la TERRE. D’autant plus grave que nous admettons sincèrement en être totalement les responsables, sans que cette affirmation pallie l’objection que le déchaînement des faits postérieurs avait comme origine une imprudence explicable de la Marquise. »

et mes questions sont donc les suivantes :

Si l’on suit le principe de Copernic et si nous considérons la Terre comme une planète habitée parmi beaucoup d’autres dans la galaxie, si le voyage interstellaire de courte durée est possible et si les visiteurs sont aussi nombreux que les OVNI que nous observons, comment évite t’on le risque de contamination avant ? On peut peut-être penser que les gens qui maitrisent le voyage interstellaire disposent de protocoles élaborés garantissant une fiabilité à 100 % de non contamination. A l’inverse, l’exemple ummite, fut-il fictif pose la question des dysfonctionnements que cela soit dans les protocoles ou dans l’application d’un principe peut-être universel, un invariant du cosmos, qui est que l’on n’est jamais sûr de rien.

Si les problématiques de contaminations en avant « matérielles » ou « biologiques » semblent maitriser (nous ne serions pas là autrement pour en parler) quid des contaminations de la « sphère imaginale » (cela marche-t-il aussi dans les deux sens?) ?

[2]

Ne pourrait-on pas ici ajouter la notion de conscience collective, laquelle d’une certaine façon se souviendrait d’un passé catastrophique puisqu’elle aurait d’une certaine façon enregistré ces évènements. D’ailleurs si l’on reste fidèle à une approche Spinoziste où nous ne sommes finalement que des modes d’être de la substance et que nous disposons de deux attributs (l’âme et le corps) pour exprimer ces modes d’être, on peut imaginer que ces modes d’être et leurs expressions engagent non seulement les êtres vivants conscients mais toute la nature et qu’à ce titre chaque corps céleste développe une sorte de conscience collective, de talité, fruit de l’intrication de toutes les substances qui le composent. Cette « couleur » du corps céleste sera elle aussi en harmonie avec le cosmos qui l’entoure interagissant avec les consciences collectives environnantes dans une sorte de méta relation définissant la couleur de systèmes imbriqués planètes, étoiles, galaxies, amas, super amas, feuillets, etc

Bref tout ce détour que vous trouverez peut-être un peu tiré par les cheveux pour proposer peut-être dans le classement de ces risques non communs ceux qui sans pour autant avoir été expérimentés par les êtres conscients ou leurs descendants d’une planète, ont été expérimentés dans l’histoire de leur système par leur planète, leur étoile, leur galaxie, etc. Mais comment cette information est elle enregistrée et transmise me demanderez vous ? Eh bien justement par la « sphère imaginale » composante duale d’un univers gerbe composé de 4 feuillets conjoints, deux matériels, deux imaginaires et les connexions que les êtres conscients entretiennent avec la sphère imaginale.

Enfin il y a les risques qui ne sont jamais apparus nulle part et que je serais bien en peine d’illustrer.

[3]

http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=1192

[4]

Il serait peut-être intéressant d’observer la différence de traitement de ces catégories de risques au niveau individuel (la personne), puis au niveau de groupes (de taille variable avec notamment l’utilisation de groupes restreints-moins de 10 personnes en constituant des sortes de communautés de pratique sur ces thèmes) au niveau d’un pays, d’une planète et en s’attachant à chaque fois à faire apparaître la dimension culturelle.

Ceci permettrait peut-être de mettre en évidence une ligne de partage entre les réponses individuelles et collectives tout en faisant germer une variété d’options dans la gestion des risques.

[5]

Il y a quelques années je m’étais intéressée de près à cette question des émotions et à leurs utilisations notamment en politique… Voir aussi les recherches au niveau européen. L’actualité semble démontrer que nous sommes passés au stade de l’utilisation à grande échelle par nos bienveillants «démocrates » ou dictateurs ?

[6]

Il est aussi singulier de constater que ces problématiques se rapprochent des questions sur l’abduction. Pour rester dans la science, un article traduit sur le sujet

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